Cérémonie du thé de l’Omotesenke Fuhaku-ryu

Une cérémonie du thé est ce qu’il y a de meilleur pour un moment de détente pendant les rush parisiens. En mode express, j’ai eu l’opportunité de déguster un bon thé au matcha avec l’Omotensenke Fuhaku-ryu dans les locaux de l’AAA (Association des Amitiés Asiatiques).

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L’Omotenseke (表千家) est l’une des grandes écoles pour la cérémonie du thé japonais. Entre autre, nous verrons aussi souvent les écoles Urasenke (裏千家) et Mushakōjisenke (武者小路千家). Ce qui différencie ces écoles, c’est le côté stylistique. Les gestes vont être plus ou moins rapides ou répétitifs. Les ustensiles utilisés seront de matières différentes, et le résultat obtenu en sera tout autant.

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Pendant trente minutes, deux hôtesses vont nous montrer un extrait d’une cérémonie de thé japonais dans les gestes de leur école : Omotesenke Fuhaku-ryu. Cette cérémonie n’est pas seulement faite pour déguster un bon thé au matcha et en apprécier le goût. Si cela ne tenait qu’à une simple dégustation, les écoles n’existeraient pas. Or, il faut parfois plusieurs années pour perfectionner cet art. Une cérémonie implique que tous les détails soient organisés d’avance. Rien à envier au tea time de notre cher voisin. Et grâce à l’AAA, nous allons vite nous apercevoir de la subtilité de cet art.

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De l’apparition de l’hôte(sse) à leur retrait, absolument tous les gestes sont réfléchis, et non pas que sur la table. L’inclinaison de la personne, la façon de tourner les bols avant de nous servir, le fait que le service soit unique – il / elle ne prendra jamais deux ou trois bols à la main pour servir le maximum de personnes. Le service est accordé à une et unique personne à chaque fois. Je vous laisse imaginer le nombre d’aller / retour, surtout que nous ne sommes pas dans un bar en présence de plusieurs serveurs. Jusqu’à présent j’en ai vu quelques-uns qui étaient seuls ou accompagnés d’une autre personne pour aider à servir.

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Chaque objet nous paraît précieux, démontré à la délicatesse lors de tenue du bol et des objets. J’avais déjà été dans une autre cérémonie où les mêmes objets étaient utilisés pendant cent ans! Et on y voyait aucune égratignure… C’est le soin qu’accorde le procédé traditionnel qui en fait sa longue utilisation.
Le bon bol de thé au matcha était accompagné de wagashi, une douceur japonaise qui est tout le temps présent lors de la cérémonie de thé. 

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Nous ressentons fortement ce côté prestigieux, non pas que par le matériel, mais aussi par le goût. Certaines de leur technique permettent des goûts plus ou moins intenses, avec ou sans mousse. Ce que j’ai pu goûter jusqu’à ce jour, en plus de cette dégustation, étaient toujours doux… je ne me rappelle plus du drama que j’avais regardé il y a quelques années, où la quantité de matcha était hallucinante, amenant à l’aspect visuel un côté de… purée verte. Je n’ose en imaginer le goût.
Aujourd’hui, il est difficile de trouver une cérémonie du thé traditionnel qui peut durer environ  4H. Je parle en France, car au Japon c’est logiquement possible. Je pense notamment qu’il faut comprendre d’avance les rites qui relèvent de la maniaquerie et avoir une patience sans égale pour pratiquer et admirer cet art.

©Nippon Actif    Les wagashi

Lieu : Association des Amitiés Asiatiques – 21 Rue d’Antin, 75002 Paris
Date : samedi 10 novembre 2018

Kagoshima Exquise #2 ~ Wagyu, sériole, thé bio, vinaigre, …

Japan Exquise (株式会社) a organisé sa deuxième édition, et aujourd’hui c’est la région de Kagoshima qui est mis en avant! Les délices gastronomiques rejoignent le Pavillon Ledoyen pour notre subtil plaisir. 

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Lors de la première édition, la société Japan Exquise (株式会社) s’était focalisée sur les mets et sake de la région d’Akita : https://nipponactif.com/2018/11/02/akita-exquise-1-mets-et-sake. Aujourd’hui, elle nous dévoilera un autre plaisir… orgasmique! Bien désolée de vous paraître vulgaire, néanmoins, j’ai hautement apprécié la seconde édition. Bien différente de la première où j’avais trouvé des qualités similaires, mais on parlera ici du boeuf que j’aime le plus : le wagyu

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Le wagyu, celui que j’avais goûté au restaurant Les Tantes Jeanne était de loin le meilleur qui m’est été donné de goûter jusqu’à présent. J’attends de repartir au restaurant pour en faire un article, mais je l’avais déjà mentionné sur celui-ci : https://nipponactif.com/2018/08/08/teppenyaki-azabu. Sur les trois fois où je l’ai goûté, voici  mon mini classement : 

En premier : le wagyu des Tantes Jeanne.
En deuxième : le wagyu de cette édition, Kagoshima Exquise
En troisième : le wagyu d’Azabu

Je ne remets pas en question la qualité de ces produits, loin de là, ils restent les meilleurs. Mais la différence de cuisson s’est fait ressentir à chaque fois. Ma préférence personnelle va sur de l’ultra fondant, l’effet « beurre qui fond » en bouche. 

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Dès notre arrivée au Pavillon, on nous a offert un verre d’une excellente boisson pétillante au yuzu. Nous nous sommes posés au comptoir de sushi et de wagyu, deux chefs nous préparaient des bouchées de festin. Amoureuse du wagyu, mais à l’inverse, les sushi c’est ce que j’apprécie le moins… Il faut savoir que je ne mange pas toujours ce que j’aime, donc je réitère l’expérience sans cesse en cas de bonne surprise. Et devinez quoi? J’ai adoré le sushi! C’est bien une première pour moi. De toutes mes expériences, j’ai jamais mangé un sushi aussi excellent. Tant dans le choix du riz premium que dans le poisson et sa sauce salée. J’en ai mangé plusieurs fois à vue d’oeil. Il en est pareil pour la dégustation de wagyu. Même si l’assiette était petite, le nombre de fois que l’on nous a servi vaudrait bien une bonne assiette. J’envie les distributeurs qui pourraient signer un contrat avec ces vendeurs locaux. 

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Mais le salon ne s’arrête pas qu’à la dégustation de ces produits. Entre autre, j’ai pu aussi goûter l’une de mes boissons préférées : l’umeshu. Celui-ci s’appelle amami umeshu, une boisson rare, fabriquée maison et qui a pris 2 ans à être extrait. 
Un autre stand vendait du… poisson emballé, la sériole. On ne pouvait pas y goûter, mais c’est probablement ce qu’on a mangé au comptoir en arrivant. C’est donc sans aucune hésitation que je vous dirai que c’est un excellent poisson, même pour ceux qui n’aiment pas du tout ce produit. J’ai ensuite goûté au karintōqui est un snack japonais sucré (appelé wagashi). Plus précisément un biscuit à la farine de blé qu’on saupoudre de sucre roux. Et aussi des satsuma chips, qui est une friture en format chips de patates douces. Enfin, j’ai pu aussi bu de la sauce ponzu et du thé matcha bio. 

©Nippon Actif     Avec Louis Robuchon – Abe

En écrivant cet article, cela m’a donné une faim de loup! J’espère qu’il y aura une troisième édition dédiée à l’excellence gastronomique japonaise pour nous faire découvrir de savoureux produits.

Lieu : Pavillon Ledoyen – 8 avenue Dutuit 75008 Paris
Tarif : gratuit sous présentation d’une carte de visite ou sur inscription
Date : lundi 22 octobre 2018 

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Un ramen à Bangkok : Ajisen Ramen 味千ラーメン

Il y a trois ans, je me suis rendu au plus populaire marché de nuit du sud de Bangkok (Thaïlande) : Asiatique the Riverfront. Situé au bord du fleuve Chao Praya, l’endroit est repérable au loin par sa grande roue bleue sponsorisée par la marque de bière locale Chang.
En me promenant dans le marché, je cherchais un endroit où manger. Par hasard, je suis tombé sur un coin restauration et le restaurant Ajisen Ramen (味千ラーメン) m’avait tapé dans l’œil. Pour changer de la nourriture locale, j’y suis retourné récemment pour retenter l’expérience.

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Un ramen à Bangkok

Quelques mots sur le restaurant en question. C’est une chaîne de restauration japonaise très présente en Asie et en Amérique du Nord, qui sert différents types de ramen et plats annexes (donburi, bento …) selon la localisation et le pays.

Sur le menu à Bangkok, chaque ramen est illustré avec une photo, et chaque bol a l’air plutôt bien garni. De plus, les prix sont beaucoup moins chers qu’en France : comptez environ 210 baths ( ~ 5,50 € en 2018), mais le goût reste! 

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Au niveau de la base, nous avons le choix entre la combinaison senmiyu (sauce secrète maison) et soupe tonkotsu (à base d’os de porc) ou de la soupe miso.
Attention : ne confondez pas le tonkotsu avec le tonkatsu ! Le tonkotsu est originaire du sud du Japon, et le bouillon aux os de porc est d’une couleur blanchâtre. Le tonkatsu n’a rien à avoir avec les ramen, c’est un porc pané découpé en tranches, parfois accompagné de riz nature.
Chaque ramen est servi en deux tailles : « medium » ou « large ». Comptez environ 30 baths de différence (moins d’un euro) entre ces deux tailles.

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Historiquement, Ajisen Ramen a été créé à Kumamoto (Japon), à partir de la recette du tonkotsu ramen de Kurume (préfecture de Fukuoka, sud du Japon).
Dans la photo ci-dessous, voici le chasu ramen, basé sur l’Ajisen Ramen avec un supplément chasyu チャーシュー (porc braisé).


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Celui-ci est le power ramen, il contient en plus des tranches de poitrine de porc.

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Au niveau de l’ambiance, on a l’impression de manger à l’extérieur comme dans un genre de « food trucks ». Je me suis assis à une des tables devant le comptoir, j’avais le sentiment d’être devant un stand. Les tables ne sont pas très grandes mais on peut être quatre autour sans jouer des coudes et être gêné par les voisins.

Pour les ramen, j’ai bien aimé le fait qu’ils soient plutôt bien garnis. Je suis venu deux fois en ayant faim, et j’ai été rassasié. Les nouilles sont bonnes mais pas exceptionnelles.
Il était dommage de ne mettre que des photos de ramen sur la carte sans nommer les ingrédients. J’étais obligé de demander aux serveurs, ou de le deviner…

Si vous avez soif, n’hésitez pas à demander une boisson locale Est, vous serez agréablement surpris.

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Adresse du restaurant :
Ajisen Ramen @Asiatique The Riverfront
2194 Charoen Krung Rd, Khwaeng Wat Phraya Krai, Khet Bang Kho Laem, Krung Thep Maha Nakhon 10120, Thaïlande

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La fabuleuse histoire des manga

L’espace Le Temps des Cerises a créé une exposition à la mesure de l’appréciation que nous avons, nous français, au sujet des manga.  De sa création, au manga moderne,  le parcours installé était très instructif. Je vais synthétiser l’histoire qui se déroule du 8ème siècle à nos jours.

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Comme beaucoup le savent déjà, la France est le second pays après le Japon à être de gros consommateurs de manga à l’échelle mondiale! Du Club Dorothée à aujourd’hui, nous avons connu quelques évolutions selon les types de manga. Mais cette évolution est encore plus importante si on compare les premiers manga à aujourd’hui. 


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Je suis moi-même fan de manga! Du moins, sous son format anime et pas forcément en format de lecture. Mes premiers anime datent de mon enfance et du Club Dorothée. À cette époque je ne savais pas que c’était. Aujourd’hui, ce sont ces anime et manga qui m’ont attiré vers la culture et tradition japonaise dans son ensemble. J’ai grandi avec, et j’espère continuer à avoir la même passion que lors de ces dernières décennies. C’est d’ailleurs cela qui m’a permis de travailler à Japan Expo Paris et Marseille, ou encore Japan Party, et bientôt à la Convention Jonetsu et peut-être au Japan Tours Festival si mon autre travail me le permet. 
Je reviens au sujet principal, l’exposition. C’était sans doute celle que je ne voulais pas rater, car elle me tenait à coeur. Je sais ce qu’est un manga, du moins ceux des années 70, je ne connaissais pas les premiers manga du nom avant cette date. 


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Petite précision : Le Temps des Cerises n’est pas la boutique de vente de vêtements (contrairement à ce que j’ai pu croire…). Mais le nom d’une médiathèque se trouvant à Issy-les-Moulineaux. 
En entrant, nous sommes vite accueillis par un dragon au plafond, et divers stands de vente de produits. On s’attaque directement à l’exposition en commençant par la droite. Nous avons eu l’explication de l’origine des manga d’emblée. À l’appui, on nous dévoile des documents originaux et rares, ainsi que divers objets suscitant notre curiosité. 


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La réponse au mystère : le premier manga était sous forme d’emaki. C’est un système de narration horizontale dont les origines remontent à Nara  au 8ème siècle. L’emaki est lui aussi inspiré d’une version encore plus ancienne et se trouvant qu’en Chine : le gakan.
Voici un exemple d’emaki d’autrefois, datant de 1815, avec une histoire contée sur un rouleau d’une longueur de 6m20. On y apprend par exemple qu’il fallait environ deux semaines pour longer la route commerçante principale sur le long du littoral reliant Tokyo à Kyoto. Rien à avoir avec nos seinen d’aujourd’hui … 


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La toute première fois que le mot manga est apparu était en 1814. Douze recueils sont nés de ce mot inventé par… Hokusaï.  Même si ses manga sont différents des nôtres, nous avons innover le but du manga
En effet aujourd’hui, nous lisons les manga dans des livres à tailles ordinaires, avec toujours un sens de lecture de droite à gauche. Les maisons d’éditions françaises ont laissé ce sens pour ne pas dénaturer le travail des japonais. Nos manga contiennent des carrés blancs et noirs, même si depuis peu, nous pouvons voir quelques pages en couleur. Des phylactères (bulles où l’on fait exprimer le personnage) sont apparus qu’au 20ème siècle. De plus, nous voyons une autre distinction flagrante entre les précédents mangas et les nouveaux : les grands yeux des personnages. On pense aujourd’hui que le précurseur du manga moderne est Osamu Tezuka, le père du manga Astroboy, grand admirateur des dessins animés et des personnages de Walt Disney.


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Entre autre, nous avons pu voir l’histoire des yokai, des dérivés de ces manga tels que les jeux vidéos, les anime, les produits, etc… Longues vies aux manga

Lieu : Le Temps des Cerises – Fort d’Issy, 90-98 Prom. du Verger, 92130 Issy-les-Moulineaux
Tarif : entrée gratuite 
Date : vendredi 5 octobre 2018

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TOMO X Shiseido

La marque japonaise Shiseido a ouvert un pop-up store pour quelques jours, et l’un des collaborateurs éphémères n’est autre que la pâtisserie TOMO se situant à Paris! Retour sur cet atelier gourmand dans un espace glamour.

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La fameuse marque Shiseido a ouvert un pop-up store pendant quelques jours, dans le quartier du Marais. C’est son premier magasin éphémère du genre : Shiseido Japanese Beauty Station.  La marque fête ses 140 ans, et les 80 ans du magazine de la marque, hanatsubaki. Grâce au Japonisme 2018, j’ai eu l’immense honneur de participer à l’un des nombreux ateliers proposés par la marque et ses collaborateurs de choix. En prime, ils ont exposé des gammes de parfums et de maquillages de la marque, certains existant, et d’autres en exclusivité.

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Le jeudi 22 septembre 2018, j’ai participé à l’un des ateliers par mégarde… Je m’étais en réalité inscrite pour le jeudi 29 septembre 2018, mais en n’ayant pas fait attention à la date, je me suis retrouvée devant les chaleureuses hôtesses d’accueil de la boutique éphémère. Il était fort dommage de constater du manque de sérieux des participants s’étant inscrits, et n’étant pas venu lors de l’atelier. Donc, par chance pour moi, j’ai pu quand même  participer à l’atelier que je voulais : pâtisser un dorayaki (どら焼き) sous les explications de Romain GAIA : https://www.youtube.com/watch?v=szvpI1-5EEQ

©Nippon Actif     Romain GAIA lors de l’atelier

Pour ceux qui n’ont pas lu, j’avais déjà écrit un article très court sur la boutique : pâtisserie TOMO. Article encore incomplet car j’y retournerai souvent.  Romain GAIA est l’un des chefs de cette boutique. Il nous fera l’honneur de nous donner la recette de son fameux dorayaki
Personnellement je ne suis pas du tout une experte de la pâtisserie, c’est très rare que j’en fais. Pourtant j’ai cette fois plus ou moins réussi! 
Ce fut très… simple. C’est un travail méticuleux mais pas compliqué. Il nous livra son secret et nous avons mis la main à la pâte. 
C’était ensuite à nous de remplir le dorayaki à notre souhait : crème au matcha et / ou à la fleur de sel et / ou à l’anko (qui est le résultat de l’azuki bouilli, mélangé avec du sucre ou du miel). Un pure délice, et j’en ai fait quatre rien que pour moi : emballé c’est pesé! 

Lieu : Shiseido Japanese Beauty Station – 18 rue de Turenne 75004 Paris
Tarif : gratuit sur inscription
Date : jeudi 22 novembre 2018

©Nippon Actif    Dorayaki à la crème de matcha et à l’anko
©Nippon Actif  Dorayaki à l’anko et fleur de sel
©Nippon Actif   En pleine cuisson sur une plaque chauffante
©Nippon Actif   ‘Entonnoir’ japonais pour doser la pâte

Yougen – performance de sho et de cha no yu

La Sway Gallery nous a invité à découvrir des artistes japonais, qui nous ont présenté  des performances de calligraphie et de cérémonie de thé. Dans le traditionnel ou la modernité, la soirée nous a permis de nous détendre dans le silence et l’émerveillement.

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Le comité était restreint, en vue du petit espace de la galerie. Mais aussi parce que s’il y avait plus de monde, certaines personnes n’auraient pas pu profiter de la performance de cha no yu
(étant donné que celui-ci se déroule à même le sol).

Tout d’abord, l’artiste Natsuko KANNO s’est présentée, et nous a fait sa démonstration pour le Sho. Sho signifie la calligraphie asiatique au Japon. La calligraphie n’est pas définit que dans les résultats, mais aussi dans les mouvements de l’artiste. Effectivement, on peut apercevoir des rythmes différents pour chaque traits, passant d’une touche fine à une touche plus épaisse, d’un mouvement fluide, à beaucoup plus saccadé. L’avantage supplémentaire dont nous avons pu profiter, c’est que l’artiste s’est accompagnée d’un designer, Yudai SHIMIZU, et d’un programmateur, Taro TOKUI. Vous l’avez peut-être saisi, Natsuko KANNO nous a montré son mouvement corporel  dans un langage numérique! 

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Muni d’un gros pinceau et d’encre, les premiers mouvements ont lieu. Le système numérique suit ses mouvements, et nous montre une traînée de lumière comparable à des poussières d’étoiles. C’est donc bien la lumière qui suit l’artiste, et non l’inverse, comme j’ai pu filmer sur cette vidéo : https://youtu.be/gB5XwLI-dzo

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Pour clôturer cette soirée, nous passons au cha no yu. Les sho sont les plus significatifs quand ils sont exposés lors des cha no yu. Ils nous ont donc présenté une cérémonie de thé à la manière de kencha. On utilise ce terme lors des offrandes dans les temples bouddhistes et shinto, donc aux dieux, et aujourd’hui c’est aussi offert aux personnes prestigieuses. La présentation a été donné dans un style de l’école Higo-Koryu, qui était pratiqué et transmit dans les familles samouraï. 

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La lumière étant tamisée toute la soirée, il ne m’était pas possible de prendre de photos plus claires. 

Lieu : Sway Gallery
Dates : du 21 au 23 septembre 2018
Tarif : gratuit sur réservation
Vidéo YouTube sur ma chaîne : https://youtu.be/gB5XwLI-dzo

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