La lame a une âme – Affûtage de couteaux Sakai

L’atelier Soba Paris et le duo Takako et Naoko nous présentent une démonstration atypique d’affûtage de couteaux sur Paris. Un bref retour sur cette journée, entouré de figures joviales des présentatrices!

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©NipponActif

Je vous avouerai que le fait d’avoir créé un blog me pousse dans des thématiques où je n’aurai jamais penser y mettre les pieds… Je vous rassure, c’est surtout parce que je n’en aurai pas forcément eu connaissance. Grâce à l’essor du Japonismes, un nouveau monde s’est ouvert à Paris. De multitudes de conférences et démonstrations ont lieu dans la capitale, pour le grand plaisir des amoureux de la culture japonaise. En dehors du Japon, j’aime aussi la culture générale, être un peu touche-à-tout. Et mes mots de recherche préférés sur Google? « lieux insolites, restaurants insolites, activités insolites »… Me voici un samedi 29 septembre 2018, dans l’atelier / boutique Atelier Soba, pour la découverte d’un affûtage de couteaux!

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©NipponActif   Takako

Un accueil chaleureux de Naoko, et des explications succinctes de la Takako! Un personnage haut en couleurs, qui redouble de dynamisme, et qui nous met tout de suite dans le bain avec ses explications. Elle présentera des couteaux venus de la ville de Sakai. Pourquoi cette ville près d’Osaka pour cette démonstration? Tout d’abord, la spécificité d’un quelconque couteau traditionnel japonais est qu’il est forgé à la main (et non sorti d’un moule comme les couteaux modernes). Les couteaux japonais sont connus pour être l’un des plus tranchants au monde. Sakai a une très forte et bonne réputation pour la coutellerie depuis des siècles comparé au reste du pays. Les propriétaires de ces couteaux les aiguisent avec le plus grand soin, avant même qu’ils n’éprouvent le besoin. Cela peut même nous détendre!

Les mets délicieux que nous trouvons dans les différents restaurants traditionnels japonais arrivent à table, et bien avant la dégustation, ne sous-estimez pas la décoration des assiettes qui sont le plus souvent simplistes (épurés par moment). Le résultat de la finesse de certains produits ne s’obtient uniquement que grâce à ces couteaux japonais! Des couteaux imposants et de qualités, ils coupent quasiment tous nos aliments, et ils ont tous une fonction pré-définie pour une utilisation optimum. Que ce soit pour le poisson, la viande ou les légumes, ils permettent de hacher, trancher, émincer, nettoyer, désosser, séparer la tête des poissons, couper très finement ou encore nettoyer des aliments. Vous aurez saisi l’importance de sa capacité polyvalente.

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©NipponActif   Naoko

Je me suis un peu étendue sur le sujet, néanmoins il est capital de comprendre que sans les affûtages de ces merveilleux couteaux, c’est un tout autre aspect que vous risquez de voir à table. Takako nous a donc montré les différents processus pour avoir un couteau parfait et prêt à l’emploi. À l’aide d’une pierre de grains fins qu’il faudra totalement imbiber dans l’eau, il faut affûter de la pointe au milieu de la lame. L’inclinaison doit être de 20 degrés. Une fois l’affûtage terminé, passer votre pouce pour ressentir s’il a été assez affûter. Si oui, reproduire la même chose, de l’autre côté. Une fois cette partie terminée, finissez par affûter toute la lame. Enfin, pour mettre fin à l’aiguisage, utilisez le grain de finition de votre pierre.
Une autre particularité des couteaux japonais : même ébréché, non utilisé depuis des lustres et rouillé, le couteau se répare sans trop de difficulté, contrairement aux couteaux classiques.
À la fin de la démonstration, nous avons été invité par Naoko à déguster un thé aux sarrasins, frais avec un goût particulier très appréciable. Ayant eu l’habitude de manger le sarrasin à Cracovie (Pologne), je ne pensais pas que cela passerait si bien avec ce format. Agréable surprise!

Un conseil : économisez pour avoir au moins un de ces couteaux dans votre artillerie de cuistot!

Page Facebook des intervenantes : https://www.facebook.com/TakakoetNaoko/
La boutique où a eu lieu l’événement : http://atelier-soba.com/

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©NipponActif    Thé aux sarrasins
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©NipponActif   Préparation de soba aux sarrasins
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©NipponActif   Devanture de la boutique

Le tissage Nishijin-ori ~ 西陣織

L’espace DENSAN s’est associé à la Maison de la Culture du Japon à Paris lors d’une conférence et démonstration sur le tissage nishijin-ori. Entièrement tissé à la main, cette technique artisanale née à Kyōto est raconté par Yoko Katsuyama.

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©NipponActif

Le nishijin-ori est l’un des tissus traditionnels les plus représentatifs du Japon. Elle utilise de la soie, des fils d’or et d’argent. Le tissage de la tapisserie tsuzure-ori est effectuée par l’artisane. Pour cela, elle dessine une image ou motif en grattant des fils colorés avec son ongle limé en dents de scie. C’est bien la caractéristique particulière qui était sur l’artisane qui tenait cette conférence, Yoko Katsuyama.
Cette conférence intervient durant les soixante ans du pacte amical qui lie Paris à Kyōto en 2018. À Kyōto, il y a une floraison d’entreprise industrielle, pour le fait-main. Le nishijin-ori est né lors de la guerre d’Ōnin, de 1467 à 1477, interposant des civils, à cause d’une querelle entre shogun. Durant cette guerre, on appelait le camps de l’Ouest : nishijin-ori. Le nom a été repris car ce fameux textile vient de là-bas.
À l’époque, il faut savoir que ce textile était uniquement destiné pour les différents sanctuaires du pays, à usage décoratif ou pour les tapisseries bouddhiques. La population n’avait pas le privilège d’en posséder. Pendant l’ère Meiji, certains de ces artisans étaient même envoyés en France! C’est une signature pour l’intérêt réciproque porté pour les différentes cultures, françaises et japonaises.

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©NipponActif

Le tsuzure-ori est quasi similaire à la technique de la Manufacture des Gobelins, mais ses fils sont nettement plus fins. En raison de la subtilité de ces motifs, seulement quelques centimètres de fils de soie peuvent être tissés par jour.
Ces tissages servent de fabrication de kimono, de ceintures d’obi et des tuniques de cérémonie kesa des moines bouddhistes, qui coûtent très chers.
La demande de kimono a drastiquement diminuée en dix ans. En effet, à l’heure actuelle la demande tsuzure-ori a presque disparu. C’est pour cela que l’Atelier HAKURYUAN KATSUYAMA, présentatrice de cette conférence, essaye de développer des canaux de vente internationale, en touchant à l’architecture et à la mode. La création moderne est donc le thème qui pourrait sauver des siècles de cette technique artisanale.
Jusqu’au 15 novembre 2018, le travail de l’Atelier HAKURYUAN KATSUYAMA est placé à l’espace DENSAN, ouvert aux publics, en entrée libre.

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©NipponActif

Dans cet atelier, il y a trois genres de tsuzure-ori :
– le classique (le traditionnel) : environ 40 fils de chaîne pour 3 cm seulement. Les fils sont légèrement plus épais ;
– le développé : environ 70 fils de chaîne pour 3 cm. Utilisant des fils ultra fins, une spécificité de l’Atelier HAKURYUAN KATSUYAMA ;
– le spécial : une autre spécificité de l’atelier, et qui permet un jonglage de tissu transparent.

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©NipponActif   Travail présenté lors de la conférence

Cet atelier vend des produits aux publics. Pour les créations artisanales, nous pouvons trouver :
– des obi, qui sont les ceintures pour les kimono ;
– des kicho, qui sont des anciens tissus pour cloison japonais ;
– des kesa, qui sont les tuniques de moine bouddhiste.

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©NipponActif   Yoko Katsuyama

Comme mentionné plus haut, ils s’attaquent aussi aux créations modernes telles que les produits mobiliers et les accessoires. Ils n’utilisent ni machine, ni papier de crête, donc si vous fournissez un dessin, tout le motif sera exprimé par tissage. Cette compagnie n’utilise que de la soie à 100%. Un coût qui peut être élevé en vue de la qualité du textile, mais aussi par le coût du travail du tisserand.
Sachez que depuis 2012, l’atelier gagne des prix, dont un d’affilé en 2015 et 2016, du « Prix du Ministre de l’Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie ».

Une démonstration de quinze minutes sur l’ingénieuse machine a eu lieu, avec l’artisane Yoko Katsuyama. À l’aide d’un dessin sur papier, elle va pouvoir mettre les fils au bon endroit. Les fameux ongles limés vont lui faciliter la tâche. En une journée, elle peut faire une dizaine de centimètres, selon si c’est avec ou sans motif. Et ce travail titanesque demande énormément de précision. Car si jamais l’artisan se trompe, il faut tout refaire! Il n’est pas possible de rattraper le travail, peu importe le nombre de fils dont ils se seront trompés.

L’adresse de l’Atelier HAKURYUAN KATSUYAMA :
226 Shinmoto-cho, Omiya-higashiiru, Nakadachiuri-dori Kamigyo-ku, 602-8257 Kyoto, Japan.
Leur site internet : http://www.hakuryuan-katsuyama.co.jp/

L’espace DENSAN, promulguant les traditions japonaises : http://www.espacedensan.com/

Vidéo que j’ai prise lors de la démonstration : https://www.facebook.com/nipponactif/videos/350999495672063/

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©NipponActif  Le tissage transparent

 

Atelier DAIKURA – Céramique de Bizen

L’artisanal est une partie intégrante dans la tradition japonaise. Au fil des millénaires, le Japon produit des objets d’une haute technicité. C’est alors que la Maison de la Culture du Japon à Paris accueille l’artisan Shuzo Ogawa et sa femme, afin de nous présenter ce qu’est la céramique de Bizen, et nous en faire la démonstration.

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©NipponActif Shuzo Ogawa pendant la démonstration

La céramique Bizen-yaki (備前焼) est une céramique japonaise, produit à l’origine dans la ville de Bizen (préfecture d’Okayama). Une fabrication qui perdure depuis maintenant 1.300 ans! Sans glaçure, ni décor peint, ce sont purement des flammes et de la terre qui produisent les motifs du résultat final. Lors de cette conférence, nous avons eu le droit à une démonstration d’exception. En effet, les patrons de l’atelier DAIKURA sont venus nous montrer en direct leur savoir-faire. On n’aura pas le droit aux flammes (logique), mais on assistera à la fabrication de céramiques de différentes tailles et modèles.

Une journée extrêmement ludique s’est déroulée devant nos yeux. Nous étions très peu nombreux en raison du quota de places restrictif. Un interprète était présent pour traduire l’histoire de l’entreprise DAIKURA qui existe depuis 2011, et nous montrer la variété de céramiques qu’ils fabriquent et vendent au Japon. C’est une entreprise familiale japonaise, mais aussi en vogue sur le marché de la Grèce et en Allemagne, à Berlin. Nous avons eu la conférence avant la démonstration, mais je vais me permettre de zigzaguer pour la compréhension de tous. Étant moi-même néophyte en la matière, je vais vous conter l’histoire de cette journée à ma manière!

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©NipponActif Résultat du pétrissage d’argile

Pour la fabrication de la céramique Bizen, il faut pétrir l’argile en amont pour enlever toute trace d’air, afin que la céramique ne se brise pas sous la pression du feu. On utilise ensuite l’un des six fours les plus anciens du Japon. Ce four peut contenir environ 1.000 pièces! Sous cette condition, la famille de Shuzo Ogawa décide d’assembler ce nombre en enfournant leurs céramiques qu’une à deux fois par année. Mais alors, pourquoi économiser sur ce temps d’enfournage alors qu’ils pourraient le faire plus souvent ? Pour y répondre, on évoquera deux raisons. La première, car la cuisson est sur deux semaines non-stop! Jours et nuits, sans interruption, et que le tout est cuit environ à 1.550 degrés. Il faut y garder un oeil, pour ne pas que le travail de plusieurs mois soit en vain. Et après ces deux semaines, il faut trouver le bon moment pour éteindre le feu, et là, il n’y a que des personnes avec de longues années d’expériences qui pourraient s’y coller. Ensuite, il faut le laisser refroidir pendant une semaine pour que les artisans récupèrent le tout, et rincent les cendres.
La deuxième raison est liée à la condition physique. Un artisan peut produire cinquante céramiques Bizen s’il est en forme. Et moins les autres jours, car cela demande beaucoup de travail physique et de dextérité. Donc si on commande un de leurs produits, il faudra savoir être patient! (Le lien de leur site est à la fin de l’article, les commandes peuvent être envoyées à l’étranger). De plus, une femme a aussi sa place dans ce métier, alors qu’à l’époque, il était interdit pour elles d’entrer dans le four. Malgré ce nouveau droit, Shuzo Ogawa et sa femme nous cacheront pas que ce métier n’est pas vraiment conseillé aux femmes à cause du travail physique assez important.

Maintenant on se tourne vers les résultats de ces longs mois de travail. Aucun émail n’est utilisé pour ces créations. Les couleurs et motifs varient selon leur emplacement dans le four durant la cuisson! Nous sommes donc capables de lire leurs histoires à travers ces céramiques. Le feu et la terre font naître une multitude de couleurs et motifs qu’il n’est pas possible d’en doser sa nuance précise. En effet, si une personne souhaite par exemple l’effet ao-bizen, donc la couleur bleue, sachez que le bleu sera nuancé du clair au foncé, sans que le potier ne puisse intervenir dans sa coloration. On sait juste qu’on peut obtenir du bleu quand l’objet est enfoui dans les cendres, ou caché par d’autres objets. l’ao-bizen n’aura pas de contact avec le feu du four.

Les autres couleurs existantes sont le goma, dit « sésame » car il y a l’apparition de petits points jaunes qui viennent de la projection des épines de pin.
L’effet sangiri, de couleurs gris-bleuté. Enterré dans la cendre, il n’y a ni les flammes, ni l’air qui l’atteignent.
Le botamochi, où l’on pose de petites tasses pour obtenir la forme du mochi, et le reste des contours aura l’effet goma.
Le hidasuki : hi signifie ici « écarlate » et dasuki est le cordon des kimono. C’est un motif en fil rouge.
L’effet fuseyaki est dû à l’empilement de plusieurs pièces pour avoir des effets différents.
Le shisoiro, (comme la couleur de la feuille de shiso) est assez représentatif de la céramique de Bizen car il s’approche de la couleur de la terre.
Le migaki donne un effet lustré au produit, même s’il est sans glaçure, tout simplement en lissant la pièce avant de le mettre en feu.

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©NipponActif

Je ne vais pas parler de toutes les couleurs qui en sortent, mais des images sur leur site vous en dira beaucoup plus que mes explications approximatives. Il est en plus possible de boire dans ces poteries qui ne pourriront pas, car elles sont propices à la consommation, de thé par exemple. L’atelier DAIKURA conclut que la prochaine relève est assurée, et nous donne rendez-vous dans cent ans… sans rire! Entre temps, ils élargissent le champ à l’international depuis 2015, en plus des pays que j’ai cité plus haut. Malheureusement, la céramique Bizen ne se vend plus comme autrefois. Ils vont donc dès à présent et à l’avenir, allier le traditionnel et la modernité face à la nouvelle demande. Une concurrence qui sera rude avec les premiers potiers modernes qui existent déjà, mais l’équilibre modernité – tradition que souhaite instaurer l’entreprise familiale, pourrait signer son unicité. DAIKURA propose des créations en céramique comme des carafes, tasses, coupes, vases, etc…

Sachez que les créations de l’Atelier Daikura sont visibles à l’Espace DENSAN au 8 bis rue Villedo 75001, et ce, jusqu’au 15 novembre 2018.

Un grand remerciement à Mme Cathy BION pour m’avoir permit d’assister à cette démonstration et à l’espace DENSAN pour l’organisation.

Site de l’atelier DAIKURA : http://www.dai-kura.com/en
Conférence et démonstration du 22 septembre 2018
Vidéo que j’ai pris lors de la démonstration : https://www.facebook.com/nipponactif/videos/698292620548821/
Deuxième vidéo prise et mis en ligne sur YouTube : Atelier DAIKURA – Céramique de Bizen

Site de l’espace DENSAN : http://www.espacedensan.com/exhibitor/

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©NipponActif
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©NipponActif Cadeau offert par l’atelier aux participants

AVP « La saveur des rāmen » en présence des acteurs et scénariste

Un film japonais-singapourien, c’est LE film immanquable de l’année pour les amoureux de la nourriture. On traverse diverses frontières géographiques, mais un unique thème relie l’ensemble. Ceci est un article qui me tient à coeur car il exploite l’un des phénomènes culturels connu dans l’ensemble du continent asiatique, qui concerne ma propre origine. En ce lundi 24 septembre 2018, nous avons eu l’honneur d’avoir la présence des acteurs et du réalisateur lors de cette avant-première. Victime de son succès, le cinéma a même dû ouvrir une seconde salle, je vous raconte tout!

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©NipponActif   Eric Khoo, Seiko Matsuda, Jeanette Aw et Takumi Saito

La saveur des rāmen est un film d’Eric Khoo. Réalisateur dans l’âme depuis sa petite enfance, il a auparavant traité des sujets axés sur les émotions humaines, comme ce qui se passe dans les couples, dans la famille, entre un chanteur et ses fans, etc… Il a aussi développé dans ses précédents films des sujets tabou tels que l’homosexualité, sur les lesbiennes ou encore sur les handicapés. Aujourd’hui, il nous livre d’autres spécialités dans nos salles de cinéma. Un film à la croisée de l’histoire de la Chine, du Japon et l’emplacement idyllique que nous offre en arrière plan Singapour. Les relations entre humains sont toujours ses mots d’ordre, mais on le connaît aussi pour cette catégorie qu’est la nourriture, la cuisine.

Pour en revenir à cette avant-première inoubliable, la salle du Mk2 Bibliothèque comptait 580 places. Les places sont parties très rapidement, et la déception de beaucoup d’internautes n’ayant pas pu avoir les billets à temps, n’a pas laissé le média Hanabi, qui est l’organisateur de l’événement, et le cinéma Mk2 Bibliothèque indifférents. Ils ont alors spécialement ouvert une nouvelle salle pour les autres spectateurs, la veille de la projection! Une séance à 20H pour la première salle, et une seconde à 20H10. Il est fort probable que ce succès soit dû à une chose : la présence du réalisateur et surtout des acteurs lors de cette avant-première.

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©NipponActif

L’ambassadeur de Singapour, Zainal Arif Mantaha, a tout d’abord tenu un discours avant de laisser place à Eric Khoo. Il explique brièvement l’histoire de cette écriture cinématographique. L’essence du film est au premier abord l’art culinaire. L’intérêt porté pour la nourriture singapourienne et japonaise a construit son identité. Eric Khoo invite ensuite les différents acteurs à le rejoindre : Seiko MatsudaJeanette Aw et Takumi Saito. Le réalisateur s’est entouré d’un casting de premier choix!  Jeanette Aw est une actrice née à Singapour, ayant jouée dans de multitudes de films chinois. Seiko Matsuda est une actrice, mais aussi une célèbre chanteuse japonaise. Enfin, Takumi Saito est un acteur et chanteur de musique J-pop. Il a fait l’effort de parler en français tout le long de son discours et une chose est sûre… Il avait une très belle voix, qui ont conquis mes amis et moi-même (filles et garçons à l’unanimité!).

Un lien sacré

La nourriture est porteuse de culture, d’histoire et vectrice de sentiments. C’est aussi ça, la culture de l’Asie. Que cela soit en Chine, à Singapour, au Japon, au Vietnam, ou en Inde, nous avons pour la plupart des valeurs communes. Par exemple, celle de difficilement dévoiler nos sentiments les plus doux à nos proches. L’aisance de dire de simple mots comme des « je t’aime », « désolé » ou encore montrer nos sentiments par des gestes tels que des câlins sont inexistants chez beaucoup de familles asiatiques. Le scénario et les acteurs ont pu transmettre toutes ces émotions dans un simple bol de rāmen. La sincérité, la tendresse, le pardon, le regret, la fierté, l’audace et le travail se retrouvent tous dans des bouillons. Une mixture est créée au fur et à mesure que les sentiments se développent, que les déplacements des personnages évoluent en même temps que leur connaissance culinaire. Une nourriture disparate née avec la fusion de deux plats locaux : le fameux rāmen et le bak kut teh qui est une soupe chinoise originaire de Malaisie et de Singapour. Les plans sur les aliments filmés par l’équipe donneraient envie à n’importe qui! J’ai mangé juste avant pour éviter la fringale lors de la séance, mais j’ai tout de même eu envie d’un bon bol de rāmen, et plus encore, celui de goûter pour la première fois le bak kut teh. Étant donné que je me rends à Singapour en décembre, vous pouvez espérer que j’irai manger à l’un des meilleurs restaurants servant cette soupe locale et que j’écrirai un article.

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©NipponActif

Hormis cette bonne nourriture qui nous a fait saliver, ce qui a le plus attiré mon attention, est la difficulté de compréhension entre membre d’une même famille, surtout quand cette dernière réunit des origines distinctes. L’un des couples est formé d’un personnage d’origine chinoise  et l’autre d’origine japonaise. Au-delà de la barrière des langues, ce qui est mis en exergue est l’Histoire. Les faits historiques qui divisent des civilisations et des générations. Ce n’est pas que l’histoire de l’Asie, mais aussi de beaucoup de peuple qui ont des valeurs et moeurs bien ancrées, et qui ne permettent pas à un certain degré une alliance avec ceux qui sont hors de leurs propres origines. Le film nous invite dans la vie quotidienne de toute une famille sur plusieurs générations. En même temps que s’écoule la haine, les pleurs, l’incompréhension et la distance, la nourriture trépasse et rallie la bonne cause. C’est un film qui a mis sans doute en émoi plus d’un, dont moi-même. Sûrement qu’une partie conte actuellement ma propre vie et que j’y suis sensible.

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©NipponActif   Seiko Matsuda, Jeanette Aw et Takumi Saito

Sans plus de spoil, je vous invite FORTEMENT à aller voir ce film. Des années que je n’ai pas eu une aussi bonne avant-première. De plus, je vais souvent aux restaurants japonais dans la capitale, mais grâce à ce film, je verrai mes futurs bols de rāmen autrement, ne serait-ce que pour un temps. À la fin de la séance, grâce à nos billets d’entrées, nous avions le choix entre deux cadeaux : le daruma (porte-bonheur japonais que l’on voit tout le long du film) dont j’en reparlerai bientôt dans un prochain article ou un mini-bol de rāmen servit dans un foodtruck éphémère. Je n’ai pas pu prendre le bol en photo, car j’ai choisi le daruma.

*Date et horaires : lundi 24 septembre 2018 à 20H (salle principale) et 20H10 (salle annexe).
*Tarifs : environ 12€, gratuit pour les détenteurs de la carte UGC Illimitée
*Lieu : Mk2 Bibliothèque – 128-162 Avenue de France, 75013 Paris
*Sortie du film en France : 3 octobre 2018

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©NipponActif    La queue pour les bols de rāmen offert

Conférence presse : Paris Manga Sci-fi Show 26ème édition

Le jeudi 20 septembre 2018 s’est tenu la conférence de Paris Manga pour sa 26ème édition! C’est le plus grand salon de la pop culture, avec un programme de plus de 200 heures qui sollicitent les intervenants des pays comme la France, le Japon, la Corée et les États-Unis. Nouveau site, nouvelle directive, Ticket VIP Gold, invités de renoms, voici un extrait de cette matinée découverte!

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©ParisManga

Je me suis rendue à cette conférence avec mes deux casquettes : celui de chargée de communication pour MAGGS Expo, ainsi que celle de fondatrice et rédactrice chez Nippon Actif.
Le directeur de programmation, Yoann Boisseau, ouvre le bal, en commençant par l’annonce d’un nouveau logo et d’un nouveau site! Le logo est celui que vous pouvez apercevoir sur la photo ci-dessus. Ils vont aussi retravailler tout leur site, et en l’optimisant, pouvoir insérer les nouveaux espaces qui vont être créés IRL.

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©Konbini

Pour les 80 ans de Superman, Paris Manga invite le dernier acteur ayant porté le costume de Superman, Tom Welling, tout droit sorti de la série « Smallville ». Le fameux Lex Luthor le rejoint, personnage interprété par Michael Rosenbaum, ainsi que Laura Vandervoort, sa cousine.

Autre présence qui restera dans les annales, l’équipe de la série « Parker Lewis can’t loose », pour la première fois au complet à un salon, une exclusivité mondiale! On découle sur les autres séries nostalgiques des années 1990 à 2000, avec la présence d’Holly Marie Combs (Piper), l’une de nos sorcières préférées dans « Charmed », ainsi que de son mari Leo dans le film, Brian Krause de son vrai nom. Ce dernier a présenté une vidéo très spéciale uniquement pour sa venue à Paris Manga, avec un jeu d’acteur tel que l’on connaît sur l’écran. Annonçant son arrivé, avec une voix chuchotante et des bruitages arrières comme s’il se faisait attaquer… cela a bien évidemment pour rappel la série!
D’autres invités tout aussi prestigieux seront aussi présents afin de faire des dédicaces, des photoshoots, tenir des conférences, ou encore pour les meet and greet : Pom Klementieff, comédienne française qui a rejoint « Les Gardiens de la Galaxie » VOL.2, ou encore « Avengers : Infinity War » ; des invités de Comics comme Andrea Di Vito (artiste de Spider man, Gardiens de la Galaxie), Ron Lim ( dessinateur d’Infinity War, Thanos Quest), Paco Diaz (dessinateur de Spider man, Wolverine), Leila Leiz (dessinatrice d’Alters), Stephano Martino (dessinateur de Stranger Things, DC COMICS) etc…

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©NipponActif

Le salon met aussi à l’honneur le Japonismes 2018. De nouveaux espaces culturels sont créés à cet effet, revalorisant la culture nippone. Il y aura des cérémonies de thé, des ateliers traditionnels, des arts martiaux, et d’autres événements à découvrir sur leur nouveau site qui devrait voir le jour sous peu. On n’oublie pas que le salon Paris Manga est beaucoup plus que des organisateurs ou des invités qui « font » le salon, mais le vrai succès se tient grâce à ses visiteurs! Et surtout les cosplayers. Une scène spécialement dédiée aux cosplays sera monté. Ont été invités les cosplayers suivants : Irine Meier, Nad, Gatz et Soalianna. Cette dernière est l’une des ambassadrices de Cosplay is not consent. Car depuis plusieurs années, des cosplayers (- cosplayeuses? ) ont des problèmes avec les visiteurs et / ou photographes des salons, et même hors convention. Des costumes impliquant parfois des ports de tenues légères, et où existent des fourberies de la part des visiteurs qui les mettent mal (photos prises sans consentements, atteinte sexuelle, insultes, et d’autres événements que certains cosplayers vivent et des souffrances qu’ils doivent éponger malgré eux). Une conférence devrait avoir lieu afin d’expliquer ce qu’est cette structure qui pourrait aider beaucoup de personnes entrant ou étant dans le monde du cosplay. En dehors de cette cellule de soutien, d’informations et d’entre-aides, sachez que le National Cosplay Cup revient pour la 4ème fois! Le grand gagnant aura un vol aller – retour gratuit pour New York ou Tokyo! En dehors du prix, l’occasion de voir défiler les plus beaux travaux de ces créateurs.

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Des invités japonais qu’on ne présentent plus seront présents : Kazushige Nojima (Final Fantasy, Kingdom Hearts), Shinji Aramaki (Albator), Noriyuki Abe (GTO, Bleach, Boruto) et Atsuko Ishizuka (No Game No Life). Le groupe de rock japonais Lazy Guns Brisky donnera un concert les 20 et 21 octobre dans le salon de Paris Manga.
Rencontrez aussi les comédiens de doublage et les différents villages éditeurs mentionnés sur le site de Paris Manga.

Autres que ces renoms, les YouTubers sont toujours là! Les NOOB, Julien Fontanier, Karal, Sora, Louis-san, Re:take, Ganesh et Gonzaroo.
Côté animation habituelle : il y aura des voitures de films cultes dans lesquelles nous pourrons monter dedans pour prendre des photos, la scène Just Dance toujours fidèle au rendez-vous, l’espace jeux vidéos, le coin catch et d’autres multitudes d’endroits à visiter sur les plus de 150 exposants.

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Enfin, une dernière grande nouveauté : la création du Ticket VIP Gold! Tiré au sort, il n’y aura qu’UN SEUL gagnant lors du salon. Cet élu aura l’exclusivité pour la toute première fois depuis que le salon existe, de visiter les backstages du salon, l’accès aux espaces VIP accompagné / scène, les rencontres avec les invités, photos et / ou dédicaces avec les guests choisis, avoir un placement privilégié, un repas offert où il pourra manger avec certains invités, la possibilité de participer aux animations avec un coupe-file (JustDance, Voitures, Arts Martiaux, Quiz, etc…), avoir un vestiaire VIP et une salle de repos et enfin une entrée super VIP à 8H le dimanche.
Que de changements et de surprises nous attendent pour cette année, plus que les précédentes éditions j’oserai ajouter!

*Dates : 20 et 21 octobre 2018
*Tarifs : de 13,5€ à 60€
*Lieu : Porte de Versailles – 2 Place de la Porte de Versailles, 75015 Paris
*Billetterie : https://www.parismanga.fr/billetterie

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Le Banquet Fantôme

J’ai eu l’honneur d’être convié au « Banquet Fantôme » qu’avait organisé le Centre Georges Pompidou de Paris, le samedi 8 septembre 2018. Une soirée d’exception, retraçant une multitude d’histoires japonisantes! Un bref retour sur cet événement.

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Acteur majeur de diverses programmations dans le monde artistique, le Centre Pompidou s’active depuis plusieurs jours sur le thème général de « Festival Extra! ». C’est la rentrée littéraire, et le Centre Pompidou en est à sa deuxième édition. Toute cette fête est consacrée à la littérature, avec plusieurs espaces de discussions, colloques, rencontres, interviews, ateliers, etc… qui sont créés pour le plaisir des lecteurs et lectrices. Le festival se déroulant sur plusieurs jours, j’ai tout de suite été intéressé par celui du « Banquet Fantôme ».

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Le thème de ce banquet était sur les fantômes d’Asie. Le Centre Pompidou ne voulant pas uniquement se confiner à la littérature française, ils se sont investi pour nous ramener des récits d’ailleurs. Le banquet s’est ouvert avec l’introduction de Ryoko Sekiguchi (poétesse et traductrice japonaise), Jean-Max Colard (critique d’art, commissaire d’exposition et enseignant en littérature) et Sugio Yamaguchi qui est le chef cuisiner et le fondateur du restaurant « Botanique Restaurant », et qui nous fera l’honneur de nous faire déguster des plats concoctés par son équipe et lui-même.

Tout le long de ce repas convivial, avec un nombre limité de personnes aux tables prédisposées en forme de rectangle, nous avons eu des intervenants à différents endroits. Tel qu’à un repas de famille, les professionnels prenaient tour à tour la parole pour nous présenter leur travail, jonglant entre le visuel avec des images en vidéo, les musiques éclectiques et les explications de ces acteurs littéraires.  En première prise de parole, nous avons pu écouter Hashimoto Kazumichi après une série d’images projetées. C’est un historien de la culture visuelle, mais avant tout un photographe. Il s’est penché sur l’histoire des « objets fantômes » lors de cette soirée. Ensuite le micro était relayé à Joseph Ghosn, juste après quelques minutes de son remix de musiques électroniques japonaises, à la fois apaisant et autrement dynamique. Il est journaliste de profession, et il s’est attaqué aux « échos fantômes », remuant notre audition.

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L’intervenante suivante était la mangaka Mari Yamazaki, traitant le sujet sur les « fantômes dans la rome antique, fantômes au Japon ». Son nouveau tome intitulé Pline vient de sortir en français chez les éditions Casterman. Elle raconte l’histoire de Pline l’ancien, menant dans un mélange d’univers réel aux merveilleux. La base du scénario de son manga a des inspirations historiques et ne ressemble à aucun autre manga qui s’attaque au domaine de l’étrangeté. Enfin, pour les « spectres de Fukushima », Saeko Kimura et Hiromi Kawakami ont présenté leur point de vue respectif autour de ce thème. Saeko Kimura est une spécialiste de littérature classique japonais, et critique de littérature contemporaine. Hiromi Kawakami est une romancière, récompensée par le « Prix Akutagawa » en 1996.

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Mais la clé essentielle pour un banquet, est son dîner. Sur une table immaculée de nappe blanche, le chef cuisinier Sugio Yamaguchi a ajouté une décoration végétale pour nous rappeler l’essence et l’éthique de son restaurant. Entre chaque prise de paroles des invités, on nous amenait une assiette différente. De base, le menu est un repas surprise (les produits allergènes, et fruits de mer sont annoncés vaguement pour la connaissance des participants). J’ai donc après ce festival, demandé la carte complète de ce qui nous avait été servi en détails.

Le Menu de Sugio Yamaguchi

Spectres botaniques

Biscuit aux herbes fraîches
Tartelette végétale, crème aigre
Pomme de terre croustillante 

Lambeaux

Salade aromatique du jardin

Cri de famine

Riz à l’eau

Silva exspiravit

Suprême de caille fumée aux feuilles de figuier 

Umiusagi

Cuisse de lapin mijotée au bouillon iodé
(Lapin, huître, gorge de cabillaud, bulot, poireau, kombu)

Inextricables

Soupe de cresson, aloé vera, daikon et perles de coquillages

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©NipponActif    Le chef Sugio Yamaguchi
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Un repas qui revêt des échanges franco – japonais hauts en couleurs, souvent orchestré par les serveurs que l’on pouvait voir se déguiser avec des feuilles du visage aux pieds. Personnellement, j’ai eu des découvertes de produits qui m’étaient inconnus, et a contrario, des saveurs d’enfance oubliées telle que le « riz à l’eau » du menu, dit en japonais okayu. C’est en fait un bouilli du riz japonais. Tout le menu était varié, avec des goûts perceptibles et des nuances de saveurs très bien travaillées.
La conclusion de cette fin de soirée a été faite par Chihiro Minato, commissaire, photographe et théoricien de l’art. Le succès de ces jours de festivités nous laissent penser qu’il y aura une troisième édition l’année prochaine!

Je remercie le Centre Pompidou pour leur accueil, et Dominique Racle pour sa correspondance avec Nippon Actif avant et après le festival.

Dégustation de thé avec Obubu

Aujourd’hui, nous avons eu l’une des rares occasions de participer à une dégustation de divers thés japonais, organisée par des producteurs qui venaient de Kyōto : Obubu Tea Farms.

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©NipponActif   Dégustation de genmaicha 

Obubu Tea Farms se trouve précisément à Wazuka, dans la région de Kyōto. Dans le jargon de Kyōto, Obubu signifie « thé ». La compagnie est créée par le président Akihiro Kita et le vice-président, Yasuharu Matsumoto, qui sera présent lors de cette journée afin de promouvoir les produits de leurs récoltes. Nous avons aussi eu la présence de Simona, originaire de Lituanie, et ayant vécue cinq ans au Japon, travaillant avec l’équipe et participant à l’expansion de la culture du thé japonais local. Elle aura même écrit un livre où nous aurons le plaisir de découvrir dans les grandes lignes toute la fabrication du thé. Je vous invite à consulter leur site pour avoir l’histoire de la compagnie (https://obubutea.com/about-us/). Toute la dégustation s’est déroulée dans une des pâtisseries franco-japonaises réputées : Tomo.

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©NipponActif   Yasuharu Matsumoto

À la découverte du thé d’excellence japonaise

Yasuharu Matsumoto et Simona voyagent de pays en pays afin de faire découvrir des produits de qualité. Cette année, ils ont voyagé dans six pays avec pour mission de nous apprendre comment le thé est sélectionné dans leur ferme, quelle en est sa fabrication, les différences au niveau des saveurs, son processus pour avoir des goûts différents avec le même genre de thé, mais aussi sur les programmes dont ils disposent ou qu’ils vont disposer dans les années à venir. Il faut savoir qu’ils sont à leur treizième tour dans le monde, et sixième en Europe. Ils ne comptent bien évidemment pas s’arrêter en si bon chemin. La veille de cette dégustation chez Tomo, ils avaient tenu un séminaire de 18H à 22H à La QuintEssence. Une cérémonie poussée en terme d’explication, cependant nous n’avons pas été dépourvus d’explications de 13H à 15H, bien au contraire, jusqu’à présent c’est l’événement où j’ai eu le plus d’informations.

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©NipponActif   Variétés de thé vert

Nous avons goûté cinq produits : le genmaicha (玄米茶), le sencha (煎茶), le hōjicha (ほうじ茶), le gyokuro (玉露) et le matcha (抹茶). Nous avons bu plus de quatre verres, car il faut savoir qu’un type de thé, peut fournir un goût plus ou moins intense, selon la température de l’eau, allant de 60 à 90 degrés celsius! Et la torréfaction y joue un rôle important. Par exemple pour le hōjicha, il y a trois façons de torréfaction : faible, moyenne et forte. Ce dernier est la meilleure des qualités, et c’est cela qu’on nous fera goûter. Cependant pour le sencha, qu’ils récoltent au printemps, il y a deux procédés pour le cultiver. Sous le soleil, ou sous des filets. les plantes protégées par ce dernier permettra d’avoir un goût moins amer, moins prononcé donc plus doux (ce qu’on qualifie de umami (うまみ)). Plus la couleur est foncée, et meilleur sera le goût. En dernier verre, nous avons goûté le matcha, le plus utilisé dans les pâtisseries. Il a très peu d’amertume, donc a un goût plus doux, et est malléable. Celui que l’on a bu vient d’un seul cultivar, ce qui n’est pas toujours le cas.

Les thés verts comme le genmaicha a plus de 800 ans, alors que le sencha « seulement » 300 ans. Alors que nous sommes dans les méthodes de plus en plus modernes dans l’agriculture, la question se posait quant aux machines utilisées lors des récoltes. Sans surprise, on a une récolte beaucoup plus dense avec une machine qu’à la main. Il y a des instruments de récolte tout en bois et des machines dernier cri. Obubu Tea a choisi d’utiliser l’équipement en bois, car il permet un ramassage et triage des plantes à la loupe. Ils misent sur la qualité, et non pas sur la quantité qu’ils pourraient obtenir avec une machine plus high-tech. Malgré la richesse du thé et sa qualité, les Japonais ne sont que 2% à en boire – loin devant la Chine et l’Inde. On a constaté une baisse des ventes d’année en année du thé vert au Japon. Probablement que les ventes ont augmenté au niveau international, comme en France.

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@NipponActif    Simona

 

Tant qu’il y aura de plus en  plus de personnes intéressées par ce fameux thé, plus il y aura de déplacement de leur part. Sachant que même les néophytes y sont conviés. Dans cette optique et pour favoriser leur déplacement, Obubu Tea a créé une association se nommant Global Japanese Tea Association. Il comporte déjà 800 membres. Cette association a été créée en Espagne, mais nous verrons bientôt la naissance d’une association française, impérative selon eux, pour la compréhension du langage. Effectivement lors de cette dégustation, tout s’est déroulé en anglais, même si nous avions de temps à autre l’intervention d’un personnel de Tomo pour nous aider à traduire en français. Comme il y a certains points techniques à aborder, la création de cette association se fera sous peu. Cela n’empêche pas d’adhérer au Tea Club (https://obubutea.com/services/tea-club/) dès aujourd’hui. Les sommes qui sont versées dessus permettent aux intervenants de voyager dans le but de créer d’autres séances de dégustations et apprentissages entre autre. Ils accueillent aussi toute personne voyageant dans les environs à des cours sur le thé avec des professeurs agréés, des visites guidées et même de mettre les mains à la pâte si l’on reste pendant plusieurs semaines dans la ville.

Le saviez-vous?

*Le conseil donné par Yasuharu Matsumoto : les quatre ennemis qui nuisent à la conservation du thé sont la lumière (les rayons UV plus précisément), l’air (l’oxygène), l’humidité (moisissure) et la température.
*Le thé contient de la théine et de la catéchine, excellent antioxydant, lutte contre quelques maladies cancérigènes et apporte un meilleur goût aux produits.
*Les théières en fonte asiatique donnent du fer à l’eau. La précision sur l’origine est importante, car sachez que la bouilloire en fonte en Occident, du moins en France n’apporte pas autant de fer, pour cause, sa fabrication. En effet, l’émaillage des théières en fonte en France libère que très peu de fer. Sachant que le peu de fer que nous avons dans notre corps est justement « soluble » par le thé, une théière en fonte de qualité asiatique est fortement conseillée.

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©NipponActif    Avec le vice-président d’Obubu Tea

Voilà enfin le briefing de ce que j’ai pu apprendre aujourd’hui. Un thème ludique, des intervenants joyeux, tout le dynamisme dégagé lors de cette dégustation me permet une fois de plus de dire qu’il y a toujours des choses à apprendre des végétaux que nous consommons. Des thés de qualité, frais et primés mondialement. Il faut s’attendre à ce qu’on entende parler d’eux dans les mois à venir, et jusque là, qu’ils continuent à récolter les fruits de leur dur labeur!

Tarif : gratuit
Date : 7 septembre 2018
Lieu : Tomo – 11 Rue Chabanais, 75002 Paris
Événement ponctuel
Site officiel des intervenants : https://obubutea.com/

 

 

Japan Expo 19ème Impact

Japan Expo est le deuxième salon le plus connu au monde, après le fameux Comiket qui se déroule sur l’île artificielle d’Odaiba, à Tokyo. Des salons dédiés aux manga, jeux vidéos, science-fictions et aux cosplays. Un retour sur la convention qui a eu lieu en banlieue parisienne, au Parc des Expositions.

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©NipponActif        Cosplayeuse

Un salon qui a une reconnaissance majeure d’année en année, diffuseur de la pop-culture et d’une spécificité unique lié au Japon jonglant entre animations, ventes, avant-premières, dédicaces, rencontres, cosplays, etc… Après sept années de travail à Japan Expo, je voulais revivre l’expérience en tant que visiteur. Ayant été sous contrat, je ne peux pas dévoiler tous les backstages, mais peut-être que je parlerai de mon expérience dans un prochain article. Mais c’est en toute objectivité que je vais le plus brièvement possible, raconter mon passage à Japan Expo Paris, le Dimanche 8 Juillet 2018.

Pour éviter la foule immense qui peut remplir jusqu’à deux hangars du Parc des Expositions, je m’y suis rendue à midi. Un chemin sans arrêt du début de la file jusqu’à l’entrée du salon. Comparé aux années précédentes, il n’y avait pas de chaleur écrasante dans le salon même. Je remarque aussi qu’il y avait moins de foule qu’habituellement. On circulait très aisément, sans trottiner. Il y a toujours autant de stands exposants qui vendent leurs produits à des prix excessifs, sans aucune surprise. Certains avec qui j’ai pu discuter me confieront sans trop de mal qu’ils aient eu moins de chiffres qu’habituellement, que l’emplacement leur coûtait trop cher, donc inévitablement les exposants augmentaient à leur tour le tarif des produits qu’ils vendaient.

Mais la programmation reste tout de même très intéressant, comme chaque année. En dehors du salon, Japan Expo organise aussi des films d’animations en avant-premières, des soirées, des concerts, etc…

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©NipponActif   Préparation pour la démonstration de taiko

Pour ce dimanche, il y avait l’ECG (European Cosplay Gathering) pour la sélection française, permettant au meilleur cosplayer de gagner un lot. Japan Expo est l’occasion d’apercevoir beaucoup de visiteurs costumés en des personnages de manga ou science-fiction. Impressionnant est leur travail, et indispensable est leur présence. J’ai aussi pu voir certains crossplay. Le principe du crossplay est que les femmes s’habillent en personnages de manga masculin, et les hommes, en personnage féminin.
Nous avons aussi eu en showcase la chanteuse des génériques de l’Attaque des Titans et Blue Exorcist, Mika KOBAYASHI. Les sorties des anime 2018 et 2019 ont été annoncés, suivit d’un karaoké géant. Des masterclass ont été tenus comme par exemple ceux de Kimitoshi YAMANE et Toshihiro KAWAMOTO. Sans compter les ateliers, des démonstrations de sport, de musique, de danse, d’instruments, etc…

La conférence de clôture tenue par les fondateurs de Japan Expo, Jean-François DUFOUR et Thomas SIRDEY, s’est déroulée en deux parties. En première partie, la présentation et le travail de cette année. S’ensuit des questions / réponses avec le spectateur. Beaucoup de réclamations sous forme de questions ont été posés. Questions à laquelle il y a eu des réponses, mais qui ne satisfaisaient pas forcément le public. Que cela soit sur les prix des billets / badges, des badges qui ne fonctionnent plus arrivé au point dédicace, et où l’on envoie le visiteur à l’autre bout du hall afin d’activer formellement son badge, les problèmes d’accès pour les personnes à mobilité réduite, les exposants qui sont mécontents des services qu’on leur offrent lors des quatre jours du festival, etc… Les fondateurs ont eux-même soulevés quelques problèmes techniques lors du salon (comme l’ascenseur qui ne fonctionnait pas). Mais les réponses apportées aux questions, visées plutôt le STAFF festivaliers. À savoir que Japan Expo recrute 450 personnes chaque année. Selon les fondateurs, le staff saisonnier peut aussi être inefficace, du fait de leur jeune expérience. Tous les anciens membres ne sont pas forcément rappelés, et aucun motif n’est donné. Les fondateurs avouent sans peine que si certains problèmes soulevés sont consolidés, de nouveaux arriveront, car ils veulent tenter de nouvelles choses. On oserait se demander si justement la valeur sûre n’est pas de (re)travailler les systèmes mises en place pour atteindre la perfection. Mais nous aurons compris que ce n’est pas le but de ces derniers.

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©NipponActif   Jean-François DUFOUR et Thomas SIRDEY

Dans la deuxième partie de la conférence, on nous a prédit une surprise pour l’année prochaine, une exclusivité. Car effectivement, juillet 2019 sera le 20ème anniversaire du salon! Nous aurons toujours les mêmes programmes, avec d’autres artistes qui viendront, des dédicaces, des rencontres, un concert gratuit qui aura lieu en soirée (sans nous dévoiler les artistes étant donné que les contrats n’ont toujours pas été signés), ET! Ils ont aussi précisés que cela fait cinq ans que les tarifs des billets d’entrées n’avaient augmentés… Chose qui changera dès l’année prochaine! Car ils augmenteront le prix des billets de 2€ tous les jours (voir les tarifs en fin d’article). Tarifs augmentés pour l’anniversaire? Nomenclature économique? Les raisons apportées étaient floues. Les prix des badges augmenteront aussi, et un nouveau badge unique fera son entrée juste pour 2019 : un pass anniversaire à 300€. Qu’est-ce que ce badge apporte de plus que les badges déjà existant? Une visite dans les coulisses de Japan Expo, un jour avant l’ouverture publique, accompagné des fondateurs pour commenter la visite. Plus de goodies (ou de meilleurs goodies que le badge Zen et Zen+?), accès à l’espace lounge, permettant d’avoir un en-cas, et un confort optimal pour se reposer à l’écart du bruit, et bien d’autres privilèges. Attention, ce badge 20ème anniversaire sera limité,  seulement 6 personnes auront ce « privilège »! Dans quelques jours, ces informations seront mises à jour sur leur site. C’est donc avec impatience que nous verrons l’expérience de ceux qui ont voulu en profiter. Quelque chose me dit que dès son apparition en vente, ces 6 billets vont rapidement partir malgré son prix.

À l’année prochaine Japan Expo! Pour ses réussites et ses déboires…

Message personnel de fin : merci aux visiteurs qui m’ont reconnu alors que je ne portais pas mon gilet Japan Expo, un grand plaisir d’avoir revu une partie du staff, ainsi que les exposants. À l’année prochaine sûrement!

Tarifs 2019

Prévente :
Jeudi 4 Juillet 2019 : 17€
Vendredi 5 Juillet 2019 : 14€
Samedi 6 Juillet 2019 : 24€
Dimanche 7 Juillet 2019 : 19€

Pass 4 jours : 60€

Billet Zen : 104€
Billet Zen + ECG : 134€
Billet Zen + Confort : 200€

Pass Spécial 20 Ans : 300€

Lien pour l’achat des billets : https://www.japan-expo-paris.com/fr/ticketing/JEP2019

 

Conférence : mangaka Leiji MATSUMOTO

Auteur célèbre au monde de mangasLeiji MATSUMOTO a plus d’une quarantaine d’années d’expérience dans le domaine. Ses oeuvres principales telles que « Capitaine Albator », « Galaxy Express 999 » ou encore « Yamato » ont marqué une certaine génération, mais leurs noms ne sont pas méconnus des autres.
Pour les 30 ans du Programme JET (Japan Exchange and Teaching), nous avons eu l’honneur d’avoir une conférence tenue par Leiji MATSUMOTO en personne, ainsi que de l’interprète, Florent Gorges.
La Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP) a accueilli sur scène l’un des mangaka les plus renommés afin de nous conter son enfance et ses inspirations.

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@NipponActif     Capitaine Albator par Leiji MATSUMOTO

Lors de cette soirée du jeudi 7 Juin 2018, nous nous sommes plongé dans l’enfance de l’auteur. On a commencé immédiatement par des questions / réponses sur divers sujets, avec des photos projetées sur un écran. De sa tendre enfance à l’adolescence, il nous conte son histoire, à travers des témoignages distincts, et avec des souvenirs précieux. Un tel jeu de mémorisation qu’il a pu remonter à l’âge de 3 – 4 ans.
Lors de la présentation, le directeur de CLAIR Paris, Madame Karine Radtkowsky, ainsi que l’ambassadeur du Japon à Paris ont ouvert l’événement avec la présentation de leur structure.
Juste après, ils ont fait place à la star de la soirée. L’histoire a commencé d’emblée par ses ascendants : ses parents. Il dira que son père était un modèle qui lui inspira toute sa vie niveau carrière. Et sa mère, la droiture et l’assiduité. Des éléments complémentaires qui ont fait toute la vie de Leiji MATSUMOTO ce qu’il était et ce qu’il est devenu. En voici quelques extraits.

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@NipponActif    La mère de Leiji MATSUMOTO

L’histoire d’un homme ordinaire aux rêves extraordinaires

Leiji MATSUMOTO : « Mon père était pilote et a travaillé dans l’aviation d’aussi loin que je m’en souvienne. Mon rêve de le devenir à mon tour a mûri à travers ses anecdotes. La première fois que j’ai voyagé en France, c’était avec Air France (cf. photo ci-dessous). […] Je me souviens avoir un jour conduit un avion, sans permis! Le pilote et moi nous étions très bien entendu lors du vol, qu’il a eu la témérité de me laisser la commande en plein vol. Chose qu’il regretta, même s’il n’y a pas eu d’incident, les passagers devaient fortement se tenir pour ne pas décoller. Une expérience inoubliable! ».

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@NipponActif     Premier avion en direction de la France pour le mangaka

Leiji MATSUMOTO : « Lors d’une des nombreuses invitations dans les festivals de mangas, je m’en souviens avoir loué une voiture et avoir conduit jusqu’au château d’Heiligenstadt, situé en Bavière. »
Florent Gorges : « Pourquoi être allé jusque là-bas? »
Leiji MATSUMOTO : « J’ai tenu à me rendre seul jusqu’au château parce que quand j’étais au lycée, en deuxième année, j’ai eu la possibilité de voir après l’école, un film qui a totalement bouleversé et changé ma vie. Le film s’intitule « Marianne de ma jeunesse« , réalisé par Julien Duvivier, et il a tellement marqué ma vie avec le film « Autant en emporte le vent », qu’il fallait que j’aille à l’une des scènes dessinées sur l’affiche. Puis une fois arrivé, j’ai essayé de prendre une photo avec le même angle que l’affiche. J’étais plutôt content d’avoir pu réaliser mon souhait.  »

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@NipponActif     La photo que Leiji MATSUMOTO a prit du château d’Heiligenstadt

Leiji MATSUMOTO : « Je me suis par ailleurs inspiré de Marianne pour l’un de mes personnages, Maetel de « Galaxy Express 999″, afin de l’a retrouvé dans mon travail et lui rendre hommage ».

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@NipponActif       Maetal inspiré de Marianne

Leiji MATSUMOTO« Enfant je voulais être pilote. J’ai nourri cette idée en grandissant, et me disant par exemple qu’en 2018, je devais me retrouver sur Mars! Cependant, une fois arrivé à l’école, on m’a refusé cet avenir. Tout simplement qu’à cause de ma mauvaise vue, je ne pourrai jamais le devenir. J’ai très vite dû abandonner ce rêve devenant fantasme. Mais l’imagination m’a aidé. J’ai pu étudier les galaxies et tout ce qui le concerne, afin de transférer ces connaissances dans les mangas que j’ai dessinés.  D’ailleurs, le Capitaine Albator, je l’ai dessiné et finit en… primaire ».

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@NipponActif     Le mangaka qui dessine en live

Nous pouvons comprendre lors de cette plongée dans son passé, qu’il est difficile de savoir si sa vocation devait être son fantasme, celui d’être un pilote, ou un mangaka, étant donné qu’il a commencé les dessins dès la primaire. Mais ces deux idées se rejoignent afin de n’en former plus qu’une issue à Leiji MATSUMOTO.
En exclusivité lors de cette soirée, le maître dessinera avec de la peinture à l’eau, l’un de ses célèbres personnages, si ce n’est le plus célèbre! La salle sera plongée pendant une quinzaine de minutes dans un silence olympique, qui permet une concentration extrême du dessinateur. Filmé en live afin d’avoir un visuel sur le grand écran, l’émerveillement se sent à travers chaque pinceau donné sur la feuille.
À noter qu’il y avait un assistant qui passait souvent le sèche-cheveux sur le travail afin que cela sèche rapidement, et pour retravailler le reste.

Leiji MATSUMOTO« Il est marqué : « je vis librement sous mon propre étendard ». C’est la fameuse réplique du capitaine Albator. »

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@NipponActif    « Je vis librement sous mon propre étendard »

La conférence s’est malheureusement finit rapidement, et on espère un de ses prochains passages afin de nous en conter le plus possible de ses aventures.

PS : je remercie personnellement Madame Karine Radtkowsky pour votre invitation à cette conférence très prisée, ainsi que Monsieur Kiyomi Tagawa (田川清美) pour les nombreux échanges.

 

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