Le shogunat au Château de Fontainebleau

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Cette exposition relate d’un pont de communication entre le Japon et la France, la naissance même du Japonisme. Deux cultures distinctes, des rencontres et des présents offerts notamment à l’empereur Napoléon III par le dernier shogun Iemochi, seront exposés dans le Château de Fontainebleau, lieu de baptême de l’empereur.

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En 1854, le Japon est contraint de s’ouvrir au commerce international suite aux pressions des américains. 4 ans plus tard, le Japon signe un traité de l’amitié, notamment avec la France. À partir de ce moment, des cadeaux s’offrent entre ces deux pays, afin de faire découvrir à l’un et l’autre des aspects culturels méconnus jusque là. Napoléon III envoie des bustes à son effigie, tandis que le shogun Iemochi offre par exemple des paravents.

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Une ambassade japonaise quant à elle apporte 10 peintures montées en kakémonos. Ces derniers sont une adaptation de la tradition chinoise et japonaise. Elle a longtemps été discuté entre peintres, fonctionnaires de l’administration des Affaires étrangères et les membres de la délégation, afin qu’une culture ne l’emporte pas sur l’autre. Les années qui suivent, la France reçoit beaucoup d’autres présents car nos accueils ont été des plus chaleureux, les japonais ont tenu à montrer leur gratitude. Cette année se déroule le Festival de l’histoire de l’art, et pour marquer le coup, cette exposition ressort ou sort de manière inédite, des objets qui ne sont habituellement pas exposés.

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Riche en couleurs, même si peu d’objets y sont exposés, il vaut le détour si vous visitez le Château de Fontainebleau par la même occasion (le prix de la visite étant inclus). De plus, vous trouverez lors de cette exposition des objets en laque et en bois, avec des travaux de gravures impressionnantes!

À défaut d’une importante collection en quantité de l’exposition, n’hésitez pas à poursuivre votre visite avec de magnifiques salles appartenant au Château où l’empereur Napoléon III a séjourné!

*Lieu : Château de Fontainebleau
*Dates : du 4 juin au 20 septembre 2021
*Tarif : 13€ plein tarif.
*Billetterie : https://chateaudefontainebleau.tickeasy.com/fr-FR/produits

Yasuke le samouraï noir et TŌKYŌ

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Smaïl Kanouté, inspiré de Yasuke Kurosan

Smaïl Kanouté est un graphiste, chorégraphe, danseur et artiste plasticien. Il découvre l’histoire véridique du seul samouraï noir du Japon du 16ème siècle, et puise en cette légende toute l’inspiration nécessaire pour en faire une vidéo et l’exposer à la Maison Européenne de la Photographie (MEP).

Une vidéo de 15 minutes, riche en mouvements, riche en mots-clés, relatant l’histoire de Yasuke Kurosan. L’unique africain à avoir été anobli après le 8 mars 1581, le jour de leur rencontre. Il avait aux alentours de 30 ans, selon son « détenteur » (période esclavagiste), le daimyo de Kyōto : Oda Nobunaga.

La diversité d’une autre époque

Smaïl Kanouté rend grâce à un personnage, un « héros », sur un schéma romanesque. La diversité est le mot d’ordre dans l’un de ses volets triptyque. Effectivement, il combine l’aïkido, le bushido, ou encore la cérémonie du thé ainsi que le butô, dans une puissance énergétique maîtrisée. Le tout dans divers paysages japonais, que ce soit la ville, la campagne, les temples, etc… L’histoire qu’il conte dans sa vidéo mentionne plusieurs pays, dont l’Amérique ou encore la France (La Chapelle ou encore Château d’Eau (ligne 4 du métro parisien)). Ses rencontres avec des sensei nous indiquent aussi l’art qu’il va exploiter avec sa chorégraphie.
Il utilisera aussi de la peinture sur son corps, inscrivant ainsi plusieurs mots, représentatif de la vie de Yasuke Kurosan, ou du moins ce que l’on devine.

Shomei Tomatsu – TŌKYŌ

La Maison Européenne de la Photographie invite par la suite et sur plusieurs étages, une exposition sur deux artistes photographes, dont Shomei Tomatsu.

Shomei Tomatsu décide de photographier la population japonaise d’après guerre, une population qui essaie de survivre à la crise : chômeurs ou ceux ayant des petits métiers, et tout cela sous l’influence de l’occupation américaine.

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Il ne prendra pas que des personnes en photo, mais jouant sur l’abstraction avec son appareil, on découvre aussi des scènes avec objets, des détritus ou encore de la nature. Sa passion ne le limite pas qu’à une image figée, il mène aussi des convictions personnelles comme les problèmes écologiques. Ils prendront scènes sur des photos plutôt sombres, même s’il commence à utiliser de la couleur avec des photos beaucoup plus pacifistes, comme de merveilleuses cerisiers en fleurs (sakura).

Daido Moriyama – TŌKYŌ

Le dernier artiste photographe est Daido Moriyama. J’admets avoir eu un coup de coeur pour ses oeuvres, tantôt colorées, tantôt dérangeantes. Mais qui amène à une grande curiosité.

Alors qu’il a 25 ans, il réalise une de photos sur des… foetus. Il débute sa carrière en étant défaitiste, et voit son oeuvre comme s’il repartait de zéro dans sa vie.
Dans une période de l’histoire de plus en plus récente (2008), on aperçoit certains de ses Polaroids. Il a toujours pris ses clichés au Polaroid, mais en 2008, la société Polaroid cesse sa fabrication. Daido Moriyama lui rend donc hommage en couleurs.

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En 2016, il profite de son nouvel appareil, pour passer du noir au blanc, aux couleurs, qui trouvent ça finalement fascinant. Il ne reste pas dans ce qu’offre une ville dynamique en termes de couleurs ou de détails, il s’attaque aussi à l’âme des tokyoïtes et tentes d’entrevoir leur quotidien qu’il trouve fascinant. Sa suggestion s’appuie fortement sur les femmes dans son travail sur « Pretty Woman ».

On se prépare pour un voyage dans le temps et des lieux, des messages forts sont véhiculés dans cette exposition.
Je remercie la Maison Européenne de la Photographie pour son accueil, et son travail, ainsi que bien évidemment à ces auteurs pour cette exposition riche en découverte.

*Lieu : Maison Européenne de la Photographie – 5/7 Rue de Fourcy, 75004 Paris
*Dates :
– du 19 mai au 29 août 2021 pour Smaïl Kanouté
– du 19 mai au 24 octobre 2021 pour Moriyama et Tomatsu
*Tarif : 11€ plein tarif.
*Billetterie : https://maison-photographie.tickeasy.com/fr-FR/produits

Jardins d’Asie au Musée Guimet

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Le Musée Guimet est LE musée parisien par excellence des arts asiatiques. Entre les expositions permanentes et temporaires, on ne cesse de voyager tout en étant dans une énorme bâtisse à plusieurs étages. Aujourd’hui, l’exposition sur les « Jardins d’Asie » est présentée au musée jusqu’au 20 septembre 2021. Bien que cette exposition soit riche en objets et histoires sur plusieurs pays du continent asiatique, je vais uniquement faire un zoom sur le Japon.

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Les japonais sont amoureux de la nature depuis toujours. Leur quiétude s’installe alors souvent dans leur jardin. Terrain d’idées, d’imagination, de repos ou de méditation, certains auteurs nous permettent de les contempler d’aussi loin que nous sommes, des jardins de Lahore à Kyōto. Il y a 80 oeuvres lors de cette exposition, des ateliers et aussi un spectacle selon le planning journalier (à se procurer à l’accueil).

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Dame Nature travaille

L’aménagement des jardins japonais s’attachent à l’arrangement des arbres, des pierres et des eaux. Ce principe est un hériter de la tradition chinoise, même si chacun des deux pays ont leur propre signature. Il y a toujours un esthétisme parfait et une symétrie dans chaque regard posé dans cette nature retravaillée. Une nature vivante, transitoire à chaque saison que les années défilent.

Lors de cette exposition, vous pourrez voir par exemple des tirages de photos du jardin du Dainichi-do à Nikko, le jardin du pavillon d’Argent Ginkaku-ji ou encore le jardin du Prince Hotta. Toutes les photos de ce jardin datent d’environ 1890.

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On retrouve également des recueils de fleurs et de plantes herbacées, des plats (assiettes) à décor, des estampes de japonais dans leur quotidien (et dans leur jardin bien sûr). Le jour où je me suis rendu à l’exposition, j’ai eu la chance d’assister à un spectacle appelé kamishibai. C’est l’art de conter de façon théâtrale des histoires, mais la particularité est surtout dans la partie logistique. Elle est petite et ambulante. Effectivement, la scène du théâtre fabriquée est appelée butai. Elle a une taille prédéfinie, pour accueillir des planches de dessins, comme vous pouvez l’apercevoir sur l’image suivante.

Moins de 2h suffisent pour le spectacle et l’exposition, pour les grands comme les petits. Le billet pour l’exposition temporaire permet aussi de profiter des expositions permanentes, par contre pour cela, il vous faudra 3h de visite en plus pour les plus courageux.

Voyage sur la route du Kisokaidō

Ōtsu
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La route du Kisokaidō fait partie d’une des cinq voies du réseau routier créé au Japon durant l’époque d’Edo (1603-1868). L’exposition qui lui est dédiée au Musée Cernuschi met en chemin une série complète de cette route, réalisée par Keisai Eisen et Utagawa Hiroshige.

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Deux semaines pour traverser Edo (l’actuel Tōkyō) et Kyōto (~540km). Pèlerins, marchands, moines itinérants, touristes, marchands, le compte y est pour un long voyage d’autrefois. Cette exposition nous fait réellement vivre une traversée au milieu de villes, de campagnes, de montagnes ou encore de littoraux en quatre saisons. C’est à la limite de l’immersive si nous nous concentrons bien sur les détails. Les ukiyo-e sont présentés dans un ordre précis (vous pourrez le remarquer grâce à la numérotation en-dessous des tableaux). Bien qu’il y ait 69 relais, attendez-vous à plus de tirage (des doubles et autres).

Une épopée japonaise

Pour compléter ces représentations, il y aura quelques objets présentés comme le nécessaire de fumeur, la statue puissante de l’une des cinq divinités gardiennes du bouddhisme ésotérique (Fudō Myōō), l’armure de Matsudaira Naritami (déjà présenté au Palais de Tokyo de Paris) ou encore une paire de sabres d’un luxe indiquant un très haut rang appartenant à Matsudaira (Ikeda) Naritoshi, un des douze plus riches daimyō (principaux gouverneurs de provinces issus de la classe militaire qui régnaient sur le Japon sous les ordres du shogun) du Japon.

Mon coup de coeur de l’exposition est aussi les ukiyo-e d’Utagawa Kuniyoshi. Des couleurs qui restent vives, une préservation intacte des estampes comme tous les autres estampes, mais la différence est qu’il présente ses personnages comme les acteurs du célèbre théâtre japonais kabuki. Cela peut être déroutant pour des néophytes, mais pour les japonais, sans même lire la description, ils reconnaîtraient certains des personnages jouaient dans les théâtres de leur salle. Bien que cela soit scénarisé, chaque estampe a un objet iconique lié à l’histoire de la route du Kisokaidō.

Prenez la route, un long et merveilleux voyage vous attend lors de cette exposition!

*Lieu : Musée Cernuschi –  7 Avenue Velasquez, 75008 Paris
*Dates : du 16 octobre 2020 au 8 août 2021.
*Billetterie : https://www.billetterie-parismusees.paris.fr/selection/timeslotpass?productId=101664589843&gtmStepTracking=true

Les 25 ans de Pokemon aux Galeries Lafayette

Les Pokémon s’invitent aux Galeries Lafayettes des Champs-Elysées! Un lieu prestigieux et un dessin animé épique partagé entre plusieurs générations. Pour ses 25 ans, Pokémon se joint à la mode… de luxe!

25 ans c’est presque toute ma vie, et pourtant j’ai l’impression qu’il y a uniquement une dizaine d’années que Pokémon est sortit en France. Par période, plusieurs événements Pokémon ont lieu partout dans le monde. Il est vrai que je ne regarde plus les épisodes des dernières générations, et je ne dois pas être la seule. Pourtant, Pokémon Go a rallié plusieurs générations des décennies plus tard. Et aujourd’hui des expositions fêtent les 25 ans de la série animée. Les Galeries Lafayette ont souhaité quant à eux ouvrir un pop-up store.

Si vous n’êtes intéressé que par ce pop-up Pokémon, et forcément par la boutique dans son entièreté, je vous rassure, vous ne serez pas obligé de monter tous les étages ou partir à la quête des stands. Tout est centralisé dans le hall d’entrée. Pikachu vous fait signe dès l’entrée, vous accompagne dans le court couloir avant de vous laisser emprunter votre parcours dans le sens que vous souhaitez. Vous pouvez même entrer dans une Pokéball géante dans la place centrale!

Les deux autres partenaires des 25 ans de Pokémon sont Longchamp (la marque de luxe française qui a pour logo un cheval gagnant) et les gourmandises du chef belge de pâtisserie et de chocolat, Pierre Marcolini. Tous deux ont opté pour des produits exclusifs mais attention aux porte-monnaie! Pour Pierre Marcolini les produits étaient vraiment exclusifs. Mais Longchamp x Pokémon ne sont pas à leur premier partenariat. Si vous ne voyez plus les produits en vente, quelque chose me dit qu’il seront de nouveaux dispo, pour un prochain événement Pokémon. Néanmoins, d’autres produits restent à disposition sur le site officiel des Galeries Lafayette sur ce lien : https://www.galerieslafayette.com/c/pokemon

Cet événement était autant pour les grands que les petits, et en moins d’une demi-heure le tour était fait. Si vous connaissez d’autres événements liés à Pokémon, faites-le nous savoir!

9 Juin au 6 Juillet 2021
Galeries Lafayette Champs Elysées
50 Avenue des Champs-Élysées
75008 Paris 8ème


La fabuleuse histoire des manga

L’espace Le Temps des Cerises a créé une exposition à la mesure de l’appréciation que nous avons, nous français, au sujet des manga.  De sa création, au manga moderne,  le parcours installé était très instructif. Je vais synthétiser l’histoire qui se déroule du 8ème siècle à nos jours.

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Comme beaucoup le savent déjà, la France est le second pays après le Japon à être de gros consommateurs de manga à l’échelle mondiale! Du Club Dorothée à aujourd’hui, nous avons connu quelques évolutions selon les types de manga. Mais cette évolution est encore plus importante si on compare les premiers manga à aujourd’hui. 


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Je suis moi-même fan de manga! Du moins, sous son format anime et pas forcément en format de lecture. Mes premiers anime datent de mon enfance et du Club Dorothée. À cette époque je ne savais pas que c’était. Aujourd’hui, ce sont ces anime et manga qui m’ont attiré vers la culture et tradition japonaise dans son ensemble. J’ai grandi avec, et j’espère continuer à avoir la même passion que lors de ces dernières décennies. C’est d’ailleurs cela qui m’a permis de travailler à Japan Expo Paris et Marseille, ou encore Japan Party, et bientôt à la Convention Jonetsu et peut-être au Japan Tours Festival si mon autre travail me le permet. 
Je reviens au sujet principal, l’exposition. C’était sans doute celle que je ne voulais pas rater, car elle me tenait à coeur. Je sais ce qu’est un manga, du moins ceux des années 70, je ne connaissais pas les premiers manga du nom avant cette date. 


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Petite précision : Le Temps des Cerises n’est pas la boutique de vente de vêtements (contrairement à ce que j’ai pu croire…). Mais le nom d’une médiathèque se trouvant à Issy-les-Moulineaux. 
En entrant, nous sommes vite accueillis par un dragon au plafond, et divers stands de vente de produits. On s’attaque directement à l’exposition en commençant par la droite. Nous avons eu l’explication de l’origine des manga d’emblée. À l’appui, on nous dévoile des documents originaux et rares, ainsi que divers objets suscitant notre curiosité. 


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La réponse au mystère : le premier manga était sous forme d’emaki. C’est un système de narration horizontale dont les origines remontent à Nara  au 8ème siècle. L’emaki est lui aussi inspiré d’une version encore plus ancienne et se trouvant qu’en Chine : le gakan.
Voici un exemple d’emaki d’autrefois, datant de 1815, avec une histoire contée sur un rouleau d’une longueur de 6m20. On y apprend par exemple qu’il fallait environ deux semaines pour longer la route commerçante principale sur le long du littoral reliant Tokyo à Kyoto. Rien à avoir avec nos seinen d’aujourd’hui … 


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La toute première fois que le mot manga est apparu était en 1814. Douze recueils sont nés de ce mot inventé par… Hokusaï.  Même si ses manga sont différents des nôtres, nous avons innover le but du manga
En effet aujourd’hui, nous lisons les manga dans des livres à tailles ordinaires, avec toujours un sens de lecture de droite à gauche. Les maisons d’éditions françaises ont laissé ce sens pour ne pas dénaturer le travail des japonais. Nos manga contiennent des carrés blancs et noirs, même si depuis peu, nous pouvons voir quelques pages en couleur. Des phylactères (bulles où l’on fait exprimer le personnage) sont apparus qu’au 20ème siècle. De plus, nous voyons une autre distinction flagrante entre les précédents mangas et les nouveaux : les grands yeux des personnages. On pense aujourd’hui que le précurseur du manga moderne est Osamu Tezuka, le père du manga Astroboy, grand admirateur des dessins animés et des personnages de Walt Disney.


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Entre autre, nous avons pu voir l’histoire des yokai, des dérivés de ces manga tels que les jeux vidéos, les anime, les produits, etc… Longues vies aux manga

Lieu : Le Temps des Cerises – Fort d’Issy, 90-98 Prom. du Verger, 92130 Issy-les-Moulineaux
Tarif : entrée gratuite 
Date : vendredi 5 octobre 2018

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Yougen – performance de sho et de cha no yu

La Sway Gallery nous a invité à découvrir des artistes japonais, qui nous ont présenté  des performances de calligraphie et de cérémonie de thé. Dans le traditionnel ou la modernité, la soirée nous a permis de nous détendre dans le silence et l’émerveillement.

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Le comité était restreint, en vue du petit espace de la galerie. Mais aussi parce que s’il y avait plus de monde, certaines personnes n’auraient pas pu profiter de la performance de cha no yu
(étant donné que celui-ci se déroule à même le sol).

Tout d’abord, l’artiste Natsuko KANNO s’est présentée, et nous a fait sa démonstration pour le Sho. Sho signifie la calligraphie asiatique au Japon. La calligraphie n’est pas définit que dans les résultats, mais aussi dans les mouvements de l’artiste. Effectivement, on peut apercevoir des rythmes différents pour chaque traits, passant d’une touche fine à une touche plus épaisse, d’un mouvement fluide, à beaucoup plus saccadé. L’avantage supplémentaire dont nous avons pu profiter, c’est que l’artiste s’est accompagnée d’un designer, Yudai SHIMIZU, et d’un programmateur, Taro TOKUI. Vous l’avez peut-être saisi, Natsuko KANNO nous a montré son mouvement corporel  dans un langage numérique! 

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Muni d’un gros pinceau et d’encre, les premiers mouvements ont lieu. Le système numérique suit ses mouvements, et nous montre une traînée de lumière comparable à des poussières d’étoiles. C’est donc bien la lumière qui suit l’artiste, et non l’inverse, comme j’ai pu filmer sur cette vidéo : https://youtu.be/gB5XwLI-dzo

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Pour clôturer cette soirée, nous passons au cha no yu. Les sho sont les plus significatifs quand ils sont exposés lors des cha no yu. Ils nous ont donc présenté une cérémonie de thé à la manière de kencha. On utilise ce terme lors des offrandes dans les temples bouddhistes et shinto, donc aux dieux, et aujourd’hui c’est aussi offert aux personnes prestigieuses. La présentation a été donné dans un style de l’école Higo-Koryu, qui était pratiqué et transmit dans les familles samouraï. 

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La lumière étant tamisée toute la soirée, il ne m’était pas possible de prendre de photos plus claires. 

Lieu : Sway Gallery
Dates : du 21 au 23 septembre 2018
Tarif : gratuit sur réservation
Vidéo YouTube sur ma chaîne : https://youtu.be/gB5XwLI-dzo

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One Piece à l’Aquarium de Paris!

C’est parti pour la deuxième édition de One Piece à l’Aquarium de Paris! Cette année l’aquarium s’est associé dans le cadre du Japonismes 2018 afin de repartir à la découverte des lieux avec Luffy et son équipage. Qu’y-a-t-il à voir? Je vous explique (quasi) tout, suivez le guide!

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Cela fait des années que je n’ai pas regardé les derniers épisodes de la série… et pourtant, dès qu’on me parle d’une exposition sur One Piece, je fonce sans aucune hésitation, avec tout de suite un générique qui me vient en tête : « We are! ». L’un des opening emblématiques de la série qui a fait un long chemin avec moi au lycée. C’est LA musique qui m’évoque l’aventure et l’importance de l’amitié… Ça y est, la nostalgie des meilleures années de ma vie revient à la charge!

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Nulle part ailleurs l’exposition de One Piece ne devrait avoir lieu que dans son élément : la mer. Si l’on reste modeste et en vue de la logistique, on peut très aisément se contenter d’un sublime aquarium qui fait voguer les compagnons de Luffy et le capitaine sur tout le parcours. La dernière fois que les personnages étaient présents dans ce lieu, c’était en 2013. Grâce au mouvement Japonisme, nous revoilà dans les entrailles de l’océan. Et toujours dans l’un des QG préférés de mes amis et moi-même : au Trocadéro, tout autour de la majestueuse Tour Eiffel. Je suis partie avec une dizaine d’amis pour avoir des avis divergents. Certains sont encore plus fan de One Piece que moi, d’autres pas du tout.

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Arrivé dans l’antre de l’Aquarium, quelques marches qui nous séparent du premier décor imposant de One Piece. Une partie du plafond couvert de drapeaux One Piece, Zoro et Chopper qui nous accueillent, et plein de décors rappelant la piraterie de l’anime. Si je m’attaque dorénavant au coeur du sujet, beaucoup d’internautes se sont posés la question de ce qu’on pourrait voir dedans pour la somme de… 20,50€ (tarif plein). Oui, ce n’est pas une modique somme.
Je vous dis d’emblée ce qui n’a pas manqué lors de ce parcours : beaucoup de spot photos. Des photos avec Luffy, Chopper, Zoro, derrière une barque cartonnée, ou encore derrière une barre de gouvernail, on vous laisse vous amuser! Malheureusement, l’éclairage est relativement tamisé… c’est pour le confort de nos petites bêtes, on peut bien sacrifier la qualité d’image pour leur bien-être! Toutes les photos que j’ai prises est à partir de mon portable Samsung S7 Edge, et je trouve qu’on s’en est bien sorti. J’ai lu sur l’événement que j’ai créé avec l’accord de l’Aquarium, que certains internautes avaient eu l’idée de se cosplayer… honnêtement, c’est une excellente idée! Faire un shooting dedans est totalement possible. Je suis allée un samedi à 16h, où nous avions le temps et l’espace pour profiter un maximum de ces spots. Silhouettes, statues imposantes et stickers des divers personnages, l’équipage vous suit tout le parcours.

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Les enfants de 3 à 12 ans pouvaient participer à divers ateliers : cours d’origami, réalisation de set de table ou de coffre de pirates, avec lesquels ils pouvaient repartir! Il est fort dommage qu’il y en est pas eu pour les grands enfants, tels que mes amis et moi-même. Nous nous contenterons pour notre part d’un parcours pédagogique! Certains personnages de One Piece sont identifiés aux poissons qu’on voit nager juste derrière, un système ingénieux, pragmatique et informatif. Il y avait aussi très peu de figurines : une seule était au centre d’un dôme pendant le parcours, et le reste était dans à la boutique. Ces derniers étaient en vente.

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Enfin pour se reposer, il y avait une salle pour regarder quatre épisodes de One Piece tirés de l’Arc de l’Île des hommes-poissons :
– Débarquement sur l’Île des hommes-poissons, le chant des sirènes ;
– Le roi de l’Île des hommes-poissons, Neptune, Dieu des océans! ;
– La bataille finale du palais Ryugu, Zoro contre Hody ;
– Protéger la princesse à tout prix, Decken le coriace!
Vous comprendrez le prix, ou non. La grande majorité de mes amis ont apprécié le parcours. Cela ne fait pas l’humanité quand on n’est logiquement pas fan de la série. Mais nous ne sommes pas à One Piece Land (ne cherchez pas sur internet, un tel lieu n’existe (toujours) pas). Mais bien à l’Aquarium pour découvrir des milliers d’espèces, en addition logique à un anime qui le représente à sa juste valeur! À vous de décider si le prix en vaut la chandelle avec les photos que j’ai prises.

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©NipponActif

Partez à la découverte des êtres vivants de l’océan, bon vent!

PS : et non, je n’ai pas trouvé le One Piece à l’Aquarium de Paris… vous aurez peut-être plus de chance!

Lieu : L’Aquarium de Paris – 5 avenue Albert de Mun 75016 Paris
Tarifs :13€ à 20,5€
Billetterie : http://cineaqua.com/nos-tarifs/
Dates : du 7 octobre au 30 novembre 2018

 

Festival Samurai Japon 2018

Le 13ème festival culturel japonais en France a eu lieu le dimanche 4 novembre aux Pavillons de Bercy dans le 12ème arrondissement. Un événement caritatif au bénéfice des victimes du séisme au Japon.

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©NipponActif   Musée des Arts Forains

En allant à la Maison de la Culture du Japon à Paris il y a quelques jours, j’ai vu un prospectus. Celui du festival Samurai Japon 2018. Je ne connaissais pas du tout ce festival, alors qu’il en est à sa 13ème édition. Rien qu’au nom du festival, j’ai été interpellé, et j’ai voulu m’y rendre. Le festival avait lieu dans une cour du Musée des Arts Forains. Une magnifique bâtisse qu’est ce musée, que j’avais déjà la chance de visiter il y a deux ans.

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©NipponActif     Entrée de la salle Magic Mirror

J’y suis allée de 16h… à 19h! L’espace est assez petit, mais en terme d’animations, nous avons été servis. On y circulait très facilement, les stands offraient diverses choses.
Mes amis et moi-même avons vite été invités à entrer dans le bâtiment nommé Magic Mirror, à gauche de l’entrée. Une salle circulaire des années 20, très chic et festive, avec de nombreuses activités. En plein milieu de la salle, nous avons pu participer à la cérémonie du thé japonais en mode… express! J’avais déjà participé à la cérémonie du thé japonais du musée Guimet qui était plus complet. Cependant lors de ce festival, la cérémonie était gratuite, et montre en gros les usages basiques. Nous avons eu une traduction lorsque les hôtesses de cérémonie nous offraient les bonbons japonais et le thé vert. Je vous donnerai les termes techniques dans un prochain article que je ferai sur cette cérémonie bien particulière.

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©NipponActif    Salle Magic Mirror

La place centrale était entourée des calligraphies de l’artiste Fuyoh Kobayashi. Une personne était là pour présenter ses tableaux, par chance, j’ai pu comprendre ce qu’elle me contait. Je remercie de son temps pour m’avoir expliqué ce que chaque kanji signifiait, à une allure qui me permettait de le comprendre et de traduire pour mes amis.
Il y avait aussi des stands qui mettaient en vente des accessoires du Japon. Nous sommes ensuite sortis dans la cour principale, et on y a trouvé un stand pour dégustation de sake. Les vendeurs n’y sont pas allés de main morte. Nous avons très vite eu chaud! On remercie pour leur accueil chaleureux, et pour leur délicieux sake, dont la marque est mentionnée sur le tonneau : Hakutsuru Sake.

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©NipponActif 

Enfin, nous avons été jusqu’à la salle vénitienne. Sur le chemin, des stands de nourriture  à prix compétitifs ! Des onigiri à 1€, des maki en forme de ninja ou de Père Noël à 3€, des plats chauds (soba aux légumes et viandes) ou encore des bento. Et un shooting photo d’une modèle… en robe de mariée occidentale. Oui, mais pas qu’une simple et jolie robe de mariée, mais avec une technologie incrustée, je vous laisse l’admirer en photo ci-dessous. Il y avait aussi de « fausses » demoiselles d’honneur, habillées en vêtements traditionnels… la beauté des tissus, des motifs et des accessoires révélaient beaucoup sur sa qualité, et nous faisait rêver en prime.
À savoir que pour la robe occidentale, il faut absolument mettre le flash quand on prend la photo, si non, nous ne voyons qu’une robe basique sans effet de lumière. Car elles sont différentes des robes de mariée à LED. Même de nuit, il n’est pas possible de voir à l’oeil nu.

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©NipponActif 

Les exposants qui étaient à l’intérieur vendaient entre autres des accessoires, des services de tables, des kimono, des ombrelles japonaises et un stand de jeux pour enfants. Les animations se succédaient sur scène, dans la salle annexe. Je n’ai malheureusement pas été présente toute la journée, mais de ce que j’ai vu, c’était varié : la bénédiction d’un moine pour des mariés japonais (de vrais mariés s’il vous plaît!), une idole, des démonstrations d’arts martiaux… de quoi rester toute une journée, sans voir l’heure tourner!

Merci à ce super festival de nous avoir fait passer un de nos meilleurs week-end de l’année. Nous serons sûrement présents lors du prochain festival en 2019. En espérant revoir les mêmes exposants, et voir plus!

Tarif : entrée libre
Site de l’événement : http://www.samuraijapon.net/

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©NipponActif   La mariée, les demoiselles d’honneur et la présidente de Samurai Japon

Pour voir ses photos en taille normale, voici l’album que j’ai créé sur la Page Facebook de Nippon Actif : https://www.facebook.com/pg/nipponactif/photos/

 

Le Géant Furoshiki de Paris ~ 風呂敷

Après le furoshiki devant la Fondation Louis Vuitton, nous avons eu la chance de voir un autre furoshiki à taille non modeste, sur le Parvis de l’Hôtel de Ville. Organisé par le Gouvernement Métropolitain de Tokyo à l’occasion du Tandem Paris-Tokyo 2018. Un bref retour sur cette exposition s’impose, l’eco-bag est parmi nous!

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©NipponActif   Vu d’ensemble

Avant cette année, je ne savais pas du tout ce qu’était un furoshiki. Le mot ne m’était pas familier, bien que j’ai vu le résultat de cette technique dans quelques drama japonais.
Alors, grossièrement dit, c’est un carré de chiffon qui emballe des produits quotidiens de la vie. Du moins, c’était mon explication avant que je n’entre dans l’énorme furoshiki, conçu par Tsuyoshi Tane qui en est l’architecte.

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©NipponActif    Mes furoshiki préférés! 

Tout d’abord, qu’est-ce que le furoshiki? Et bien, c’est plus qu’un simple emballage, c’est une technique qui permet d’emballer correctement chaque produits : vêtement, cadeau, bentō, nourriture, etc… qui date du 8ème siècle! Ce tissu carré permet une réutilisation à vie si l’on prend bien soin. Car comme énoncé au début, c’est un excellent système de l’eco-bag. Les motifs d’un tissu varient autant que notre imagination. Un tissu robuste, et à la fois doux au touché, très joli, qui permet de l’utiliser à plusieurs reprises, et qui est pragmatique.
En face de la Mairie de Paris, l’inratable boîte en rouge et blanc impose sa présence. J’ai fait vingt minutes de queue avant de pouvoir entrer dedans après avoir passé le sas de sécurité. Le succès était tel.

Comment plier un furoshiki? La réponse en photo, c’est beaucoup plus parlant qu’en détaillant par écrit.

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©NipponActif   Comment plier un furoshiki

Simple non?
Dans cet énorme pavillon éphémère, nous étions dans un autre monde. Certes, nous voyons bien l’espace que cette conception prend de l’extérieur, mais à l’intérieur, c’est encore plus grandiose. Du sol au plafond, le motif d’un furoshiki peint le lieu du sol au plafond. Nous commençons la visite par l’histoire de ces fameux tissus, avec une vidéo de présentation. S’ensuit une multitude de furoshiki pendus, qui nous permettent d’apprécier les motifs et les couleurs, nous montrant l’inspiration de chacun. Car il faut savoir que les diverses formes d’exposées, ont été toutes conçues par de célèbres designers : Kohei Nawa, Yayoi Kusama, Takeshi Kitano, Jean Paul Gaultier, agnès b., et bien d’autres encore!

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©NipponActif 

Après l’exposition de ces célèbres designers français et japonais, nous pouvons participer à un atelier qui nous explique et montre comment plier les furoshiki. Pour emballer une baguette ou une bouteille de vin par exemple, diverses techniques traditionnelles sont appréciées. M’étant déjà rendu plusieurs fois au Japon, et avoir regardé énormément de drama japonais, je n’ai pas toujours vu ces furoshiki… Mais ils sont loin d’être en déclin dans la société japonaise, apparemment on l’utiliserait plus couramment aujourd’hui pour offrir des cadeaux.
Ceux qui ont eu l’oeil, vous avez sûrement dû remarquer que certaines des statuts qui tapissent les murs de la mairie avaient eux aussi leur cadeau emballé!

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©NipponActif   Fluctuat nec mergitur

L’un des furoshiki faisait un clin d’oeil à notre cher Itō Jakuchū. Yuriko Koike qui travaillait au Ministère de l’Environnement, était dans une optique de sauvetage de la planète. Et étant fascinée par les oeuvres du célèbre peintre, elle n’a pas hésité à utiliser ses motifs afin de nous expliquer ce qu’était le concept du mottainai. C’est un mot exprimant le dégoût face au gaspillage.
Se conférer à la photo ci-dessous pour en voir les motifs!

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©NipponActif   Inspiré d’Itō Jakuchū

Je vous laisse voir quelques-uns de ces carrés en photo, notamment avec les carrés que j’ai le plus apprécié! J’étais parti avec des amis, et malheureusement nous n’avons pas eu de cadeau comme écrit sur un prospectus qu’ils nous avaient donné. Sûrement en quantité limité… nous avons grandement apprécié nous balader dans ce joli pavillon.
Une déclinaison de furoshiki qu’il ne fallait absolument pas rater, entre tissu tendance et artisanal, le Japon a beaucoup à nous faire découvrir.

Lieu : Place de l’Hôtel de ville 75004 Paris
Tarif : entrée libre
Dates : du 1er au 6 novembre 2018

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©NipponActif   Mairie de Paris avec les furoshiki

 

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