Yasuke le samouraï noir et TŌKYŌ

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Smaïl Kanouté, inspiré de Yasuke Kurosan

Smaïl Kanouté est un graphiste, chorégraphe, danseur et artiste plasticien. Il découvre l’histoire véridique du seul samouraï noir du Japon du 16ème siècle, et puise en cette légende toute l’inspiration nécessaire pour en faire une vidéo et l’exposer à la Maison Européenne de la Photographie (MEP).

Une vidéo de 15 minutes, riche en mouvements, riche en mots-clés, relatant l’histoire de Yasuke Kurosan. L’unique africain à avoir été anobli après le 8 mars 1581, le jour de leur rencontre. Il avait aux alentours de 30 ans, selon son « détenteur » (période esclavagiste), le daimyo de Kyōto : Oda Nobunaga.

La diversité d’une autre époque

Smaïl Kanouté rend grâce à un personnage, un « héros », sur un schéma romanesque. La diversité est le mot d’ordre dans l’un de ses volets triptyque. Effectivement, il combine l’aïkido, le bushido, ou encore la cérémonie du thé ainsi que le butô, dans une puissance énergétique maîtrisée. Le tout dans divers paysages japonais, que ce soit la ville, la campagne, les temples, etc… L’histoire qu’il conte dans sa vidéo mentionne plusieurs pays, dont l’Amérique ou encore la France (La Chapelle ou encore Château d’Eau (ligne 4 du métro parisien)). Ses rencontres avec des sensei nous indiquent aussi l’art qu’il va exploiter avec sa chorégraphie.
Il utilisera aussi de la peinture sur son corps, inscrivant ainsi plusieurs mots, représentatif de la vie de Yasuke Kurosan, ou du moins ce que l’on devine.

Shomei Tomatsu – TŌKYŌ

La Maison Européenne de la Photographie invite par la suite et sur plusieurs étages, une exposition sur deux artistes photographes, dont Shomei Tomatsu.

Shomei Tomatsu décide de photographier la population japonaise d’après guerre, une population qui essaie de survivre à la crise : chômeurs ou ceux ayant des petits métiers, et tout cela sous l’influence de l’occupation américaine.

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Il ne prendra pas que des personnes en photo, mais jouant sur l’abstraction avec son appareil, on découvre aussi des scènes avec objets, des détritus ou encore de la nature. Sa passion ne le limite pas qu’à une image figée, il mène aussi des convictions personnelles comme les problèmes écologiques. Ils prendront scènes sur des photos plutôt sombres, même s’il commence à utiliser de la couleur avec des photos beaucoup plus pacifistes, comme de merveilleuses cerisiers en fleurs (sakura).

Daido Moriyama – TŌKYŌ

Le dernier artiste photographe est Daido Moriyama. J’admets avoir eu un coup de coeur pour ses oeuvres, tantôt colorées, tantôt dérangeantes. Mais qui amène à une grande curiosité.

Alors qu’il a 25 ans, il réalise une de photos sur des… foetus. Il débute sa carrière en étant défaitiste, et voit son oeuvre comme s’il repartait de zéro dans sa vie.
Dans une période de l’histoire de plus en plus récente (2008), on aperçoit certains de ses Polaroids. Il a toujours pris ses clichés au Polaroid, mais en 2008, la société Polaroid cesse sa fabrication. Daido Moriyama lui rend donc hommage en couleurs.

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En 2016, il profite de son nouvel appareil, pour passer du noir au blanc, aux couleurs, qui trouvent ça finalement fascinant. Il ne reste pas dans ce qu’offre une ville dynamique en termes de couleurs ou de détails, il s’attaque aussi à l’âme des tokyoïtes et tentes d’entrevoir leur quotidien qu’il trouve fascinant. Sa suggestion s’appuie fortement sur les femmes dans son travail sur « Pretty Woman ».

On se prépare pour un voyage dans le temps et des lieux, des messages forts sont véhiculés dans cette exposition.
Je remercie la Maison Européenne de la Photographie pour son accueil, et son travail, ainsi que bien évidemment à ces auteurs pour cette exposition riche en découverte.

*Lieu : Maison Européenne de la Photographie – 5/7 Rue de Fourcy, 75004 Paris
*Dates :
– du 19 mai au 29 août 2021 pour Smaïl Kanouté
– du 19 mai au 24 octobre 2021 pour Moriyama et Tomatsu
*Tarif : 11€ plein tarif.
*Billetterie : https://maison-photographie.tickeasy.com/fr-FR/produits

AVP « La saveur des rāmen » en présence des acteurs et scénariste

Un film japonais-singapourien, c’est LE film immanquable de l’année pour les amoureux de la nourriture. On traverse diverses frontières géographiques, mais un unique thème relie l’ensemble. Ceci est un article qui me tient à coeur car il exploite l’un des phénomènes culturels connu dans l’ensemble du continent asiatique, qui concerne ma propre origine. En ce lundi 24 septembre 2018, nous avons eu l’honneur d’avoir la présence des acteurs et du réalisateur lors de cette avant-première. Victime de son succès, le cinéma a même dû ouvrir une seconde salle, je vous raconte tout!

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©NipponActif   Eric Khoo, Seiko Matsuda, Jeanette Aw et Takumi Saito

La saveur des rāmen est un film d’Eric Khoo. Réalisateur dans l’âme depuis sa petite enfance, il a auparavant traité des sujets axés sur les émotions humaines, comme ce qui se passe dans les couples, dans la famille, entre un chanteur et ses fans, etc… Il a aussi développé dans ses précédents films des sujets tabou tels que l’homosexualité, sur les lesbiennes ou encore sur les handicapés. Aujourd’hui, il nous livre d’autres spécialités dans nos salles de cinéma. Un film à la croisée de l’histoire de la Chine, du Japon et l’emplacement idyllique que nous offre en arrière plan Singapour. Les relations entre humains sont toujours ses mots d’ordre, mais on le connaît aussi pour cette catégorie qu’est la nourriture, la cuisine.

Pour en revenir à cette avant-première inoubliable, la salle du Mk2 Bibliothèque comptait 580 places. Les places sont parties très rapidement, et la déception de beaucoup d’internautes n’ayant pas pu avoir les billets à temps, n’a pas laissé le média Hanabi, qui est l’organisateur de l’événement, et le cinéma Mk2 Bibliothèque indifférents. Ils ont alors spécialement ouvert une nouvelle salle pour les autres spectateurs, la veille de la projection! Une séance à 20H pour la première salle, et une seconde à 20H10. Il est fort probable que ce succès soit dû à une chose : la présence du réalisateur et surtout des acteurs lors de cette avant-première.

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L’ambassadeur de Singapour, Zainal Arif Mantaha, a tout d’abord tenu un discours avant de laisser place à Eric Khoo. Il explique brièvement l’histoire de cette écriture cinématographique. L’essence du film est au premier abord l’art culinaire. L’intérêt porté pour la nourriture singapourienne et japonaise a construit son identité. Eric Khoo invite ensuite les différents acteurs à le rejoindre : Seiko MatsudaJeanette Aw et Takumi Saito. Le réalisateur s’est entouré d’un casting de premier choix!  Jeanette Aw est une actrice née à Singapour, ayant jouée dans de multitudes de films chinois. Seiko Matsuda est une actrice, mais aussi une célèbre chanteuse japonaise. Enfin, Takumi Saito est un acteur et chanteur de musique J-pop. Il a fait l’effort de parler en français tout le long de son discours et une chose est sûre… Il avait une très belle voix, qui ont conquis mes amis et moi-même (filles et garçons à l’unanimité!).

Un lien sacré

La nourriture est porteuse de culture, d’histoire et vectrice de sentiments. C’est aussi ça, la culture de l’Asie. Que cela soit en Chine, à Singapour, au Japon, au Vietnam, ou en Inde, nous avons pour la plupart des valeurs communes. Par exemple, celle de difficilement dévoiler nos sentiments les plus doux à nos proches. L’aisance de dire de simple mots comme des « je t’aime », « désolé » ou encore montrer nos sentiments par des gestes tels que des câlins sont inexistants chez beaucoup de familles asiatiques. Le scénario et les acteurs ont pu transmettre toutes ces émotions dans un simple bol de rāmen. La sincérité, la tendresse, le pardon, le regret, la fierté, l’audace et le travail se retrouvent tous dans des bouillons. Une mixture est créée au fur et à mesure que les sentiments se développent, que les déplacements des personnages évoluent en même temps que leur connaissance culinaire. Une nourriture disparate née avec la fusion de deux plats locaux : le fameux rāmen et le bak kut teh qui est une soupe chinoise originaire de Malaisie et de Singapour. Les plans sur les aliments filmés par l’équipe donneraient envie à n’importe qui! J’ai mangé juste avant pour éviter la fringale lors de la séance, mais j’ai tout de même eu envie d’un bon bol de rāmen, et plus encore, celui de goûter pour la première fois le bak kut teh. Étant donné que je me rends à Singapour en décembre, vous pouvez espérer que j’irai manger à l’un des meilleurs restaurants servant cette soupe locale et que j’écrirai un article.

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Hormis cette bonne nourriture qui nous a fait saliver, ce qui a le plus attiré mon attention, est la difficulté de compréhension entre membre d’une même famille, surtout quand cette dernière réunit des origines distinctes. L’un des couples est formé d’un personnage d’origine chinoise  et l’autre d’origine japonaise. Au-delà de la barrière des langues, ce qui est mis en exergue est l’Histoire. Les faits historiques qui divisent des civilisations et des générations. Ce n’est pas que l’histoire de l’Asie, mais aussi de beaucoup de peuple qui ont des valeurs et moeurs bien ancrées, et qui ne permettent pas à un certain degré une alliance avec ceux qui sont hors de leurs propres origines. Le film nous invite dans la vie quotidienne de toute une famille sur plusieurs générations. En même temps que s’écoule la haine, les pleurs, l’incompréhension et la distance, la nourriture trépasse et rallie la bonne cause. C’est un film qui a mis sans doute en émoi plus d’un, dont moi-même. Sûrement qu’une partie conte actuellement ma propre vie et que j’y suis sensible.

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©NipponActif   Seiko Matsuda, Jeanette Aw et Takumi Saito

Sans plus de spoil, je vous invite FORTEMENT à aller voir ce film. Des années que je n’ai pas eu une aussi bonne avant-première. De plus, je vais souvent aux restaurants japonais dans la capitale, mais grâce à ce film, je verrai mes futurs bols de rāmen autrement, ne serait-ce que pour un temps. À la fin de la séance, grâce à nos billets d’entrées, nous avions le choix entre deux cadeaux : le daruma (porte-bonheur japonais que l’on voit tout le long du film) dont j’en reparlerai bientôt dans un prochain article ou un mini-bol de rāmen servit dans un foodtruck éphémère. Je n’ai pas pu prendre le bol en photo, car j’ai choisi le daruma.

*Date et horaires : lundi 24 septembre 2018 à 20H (salle principale) et 20H10 (salle annexe).
*Tarifs : environ 12€, gratuit pour les détenteurs de la carte UGC Illimitée
*Lieu : Mk2 Bibliothèque – 128-162 Avenue de France, 75013 Paris
*Sortie du film en France : 3 octobre 2018

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©NipponActif    La queue pour les bols de rāmen offert

L’Attaque des Titans Film 3 – 進撃の巨人 ~覚醒の咆哮

Le troisième film de l’Attaque des Titans revient sur nos écrans parisiens, et en exclusivité européenne ! Cette avant-première a été projeté dans la mythique salle du Grand Rex le mercredi 11 juillet 2018.

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©NipponActif    Photo prise du balcon

Le Grand Rex fait partie des monuments historiques depuis 1981, en vue de sa salle et de son ensemble architecturale. Il peut accueillir 2702 personnes dans sa grande salle (sans compter la salle annexe).
Le film a donc été projeté sur l’écran large du Grand Rex, cependant nous avons occupé que le balcon (1300 places), pour le confort visuel. Car en effet, l’écran est le plus grand de France : 24,9 mètres de largeurs, et 11,35 mètres de longueurs. Il se déroule uniquement lors des séances de film dite au « Grand Large ».

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©NipponActif       Goodies offert lors de la séance

Dès l’entrée du cinéma, un goodies a été offert, ainsi qu’un flyer sur le film. L’installation a été rapide, il y avait une très bonne ambiance dans la salle, et certains spectateurs ont fait l’immense honneur d’être cosplayés (habillés comme les personnages de l’anime). Ce n’est pas la première fois que le film de la même série est projetée au Grand Rex. Et cette fois encore, il a eu autant de succès. Quasiment tous les sièges étaient occupés, et d’autres personnes sans billet attendaient dehors patiemment afin de pouvoir en acheter en cas de désistement des détenteurs du billet. Le succès était tel!

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©http://shingeki.tv/movie_season2/  Affiche du film

Je ne souhaite pas spoil le film, mais sachez qu’il était aussi trépident que les précédents. On ne se contente pas uniquement de regarder un film, mais on profite de l’acoustique que nous offre la salle, et surtout de l’ambiance de tous les spectateurs. S’en est suivi le premier épisode de la saison 3 de l’anime, pour finir cette belle soirée! Nous attendons avec impatience le reste des épisodes et le futur film!

Tarif : 15€ – inclus billet d’entrée et un goodies (dessous de verre Attack on Titans)
Site : https://www.parislovesanime.com/

Documentaire : Yakuza et Constitution

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©MCJP

Les yakuza (ヤクザ) sont des membres d’un groupe de crime organisé, autrement dit de la mafia japonaise ici. Ils sont officiellement reconnus au Japon, et même si leurs activités restent cachées, leurs présences non. Le samedi 7 juillet 2018, la Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP) a projeté un documentaire sur la base de la constitution dans la mafia japonaise.

L’État japonais vote une loi « Antigang » (Boryokudan Ho ou Botaiho) en 1992, complété plus tard par plusieurs décrets qui mettent à mal le business des différents gangs. On peut expliquer la présence acceptable des yakuza pendant tous ces siècles, mais leurs activités ont évolué au fur et à mesure du temps. Comment expliquer que ces clans étaient acceptés par tous, État et civils, sans qu’il n’y ait aucune forme de répressions contre eux? Un sujet bien long à développer, mais si nous restons dans l’époque contemporaine, la mafia est mise à l’épreuve. On ne peut ignorer un groupe de personnes capables de fluctuer sur l’économie du pays. Le quotidien des yakuza se résume aux rackets, aux trafics de drogue, à la prostitution, aux trafics d’armes et aussi aux paris clandestins (exemple : les matchs arrangés de sumo).

Le documentaire zoom sur un groupe qui se trouve à Osaka. Un membre de Tokai Television va suivre pendant plusieurs jours le quotidien des yakuza qui ont bien voulu s’exprimer sur le fonctionnement de la hiérarchie.

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©MCJP       La police en perquisition dans une maison de yakuza

Parler de l’illégalité au Japon est fortement déconseillé, même raconté à la presse. Il fallait donc s’attendre à ce que tout ne soit pas explicitement raconté lors de ce visionnage. Cependant, on en apprend grandement sur le fonctionnement du clan. L’un des oyabun (chef de famille dans les clans de yakuza) avait 61 ans (un âge pas du tout perceptible le concernant). Il raconte le nombre de fois qu’il est parti en prison, avec une certaine fierté. Un yakuza est capable d’être envoyé plus de 1.000 fois en prison lors de sa vie. Ce laxisme pénitencier fait naître de plus en plus de délits et crimes au Japon. Mais rarement sur les civils. C’est plutôt des règlements de compte entre gang. La population quant à elle se sent souvent protéger (surtout les commerçants et entreprises). Les clans les protègent, alors que la police semble inefficace sur ce terrain.

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©MCJP   Tatouage courant chez les yakuza

Le documentaire nous permet donc de comprendre les notions de base du fonctionnement, rituel et usages des clans yakuza. Mais pas que. Aussi les dangers, et comment les leçons sont administrées aux nouveaux membres. Et si ce n’est pas entre membres le problème, c’est la société qui en créée. Ils sont exclus de toute forme sociale et administrative. Là où des droits fondamentaux devraient s’exercer à tout homme et femme sans distinction, les clans subissent toute une ribambelle d’interdictions. On l’aura compris, même la justice est dans l’illégalité. Mais pas beaucoup de professionnels sont présents pour les défendre, comme par exemple les avocats, qui eux aussi peuvent être ciblé par la justice. Encore plus difficile, quand même la famille entière est exclue de la société (exemple : un enfant d’un yakuza peut se voir refuser son entrée à l’école… Pour le seul motif du ‘travail’ du géniteur qui n’est pas en adéquation avec l’éducation).

À la fin du documentaire, le journaliste lui a demandé pourquoi ne pas laisser tomber ses activités si c’est beaucoup trop dangereux, et si cela n’offre pas de travail fixe, ni à eux, ni à leurs familles. Question à laquelle il répondra : « Si jamais nous ne sommes plus yakuza, qui nous acceptera? ».

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©MCJP   L’oyabun de 61 ans

Diffusion exceptionnelle à la Maison de la Culture du Japon à Paris, pour 5€ la séance.

Avant-première française : documentaire Hayao MIYAZAKI et NHK World Japan

La NHK World Japan s’est présentée à la Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP) ce samedi 14 avril, avec en main une vidéo exceptionnelle d’interview sur le célèbre mangaka Hayao MIYAZAKI!

Un Miyazaki à la fois doux et brut

Le réalisateur travaillant pour NHK World Japan, Kaku ARAKAWA, et ami de 13 longues années d’Hayao MIYAZAKI, nous a offert un cadeau avant l’heure! Le sixième documentaire sur le fondateur du studio Ghibli a été projeté au MCJP, en avant première : Never-Ending Man.

 

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@nipponactif            Directeur de la Maison de la Culture du Japon à Paris

Après une brève introduction du directeur de la MCJP, le documentaire a été lancé. Sous-titré en français, nous avons plongé dans la vie personnelle de celui dont on ne présente plus le nom. On découvre un homme complexe, étranger à la société moderne, mais qui par son travail acharné, nous impose sa vision de la vie. Un homme têtu avec des valeurs ancrées, mais aimant s’instruire, n’hésites pas à partir pour la découverte d’un nouveau monde, notamment celle de la nouvelle technologie. Hors de ses heures de travail, la philosophie et les rêves s’emparent de lui. Une mélancolie bien marquée, un sourire tout de même affiché en toute situation.

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@nipponactif       Représentante de la NHK World Japan

Le réalisateur a su dégager les meilleurs moments de la vie quotidienne de MIYAZAKI, de manière brut, sans scènario, juste dans la simplicité et spontanéité de son ami. C’est avec grande émotion que Kaku ARAKAWA nous a parlé du maître, et nous a honoré de sa présence lors de cet événement, afin de répondre à nos questions. Dans les questions / réponses, la partie que j’ai aimé le plus, en résumé :

« A savoir qu’Hayao MIYAZAKI est très difficile et strict au travail. Il y a eu beaucoup de personnels qui ont démissionnés à cause des conditions qu’ils ne remplissaient pas selon Miyazaki. Moi-même j’ai eu une anecdote. Lors de ma première année avec lui, un jour il m’a crié dessus. Du moins, il me criait déjà dessus habituellement. Mais par l’accumulation de ses critiques envers mon travail quasi incessant, j’ai pendant 1 semaine et quelques jours, arrêté d’aller au studio Ghibli. La peur ne me permettait plus de fournir d’effort. Et puis, les jours passant, c’est un assistant de Miyazaki qui me contacta. Pour s’excuser, et de revenir travailler avec lui, car au final, il pensait que mon travail était utile et que je me débrouillai très bien. Depuis, et durant ces 13 années, je suis devenu son inséparable. J’ai même un bureau qui m’est dédié au Studio Ghibli, où je passe la majeur partie de mon temps. Beaucoup plus qu’au siège d’NHK World Japan. Je pense qu’on m’a accepté car je répondais finalement aux critères de Miyazaki« .

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@nipponactif     Présence de Kaku ARAKAWA, réalisateur du film Never-Ending Man

 

Après cette 6ème vidéo consacrée à Hayao MIYAZAKI, il nous précisera qu’il y en aura un 7ème, mais sans en dévoiler plus. Jusque là, Never-Ending Man sortira dans les salles françaises probablement en décembre 2018. Pour les fans de MIYAZAKI, c’est un rdv immanquable.

Date : 14/04/2018
Lieu : Maison de la Culture du Japon à Paris 15ème
Tarif : gratuit

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