Nihon Buyō de l’école Ichiyama

@Nippon Actif

Certains internautes m’avaient fait la remarque que je n’avais pas pris de vidéo lors de la séance d’apprentissage du nihon buyō tenue par Juju Alishina (Article « Dansez avec Juju Alishina : Nihon Buyō »). Chose faite lors de ce spectacle à la Maison de la Culture du Japon à Paris! 

©Nippon Actif   Présentation du professeure de ce qu’est le buyō

En effet lors du stage de danse, il m’était impossible de prendre de vidéos car je n’en avais tout simplement pas l’accord. De plus, ce jour-là ce n’était pas une performance sur scène. La MCJP a quant à elle permit de découvrir cette magnifique danse sur scène! 
J’avais déjà expliqué dans l’article du professeure Juju Alishina ce qu’était cette danse, mais rappelons-le en une phrase : c’est la danse des geisha. Pas que, mais comprenez que cela fait intégralement partie des cordes de ces femmes japonaises aux nombreux talents.

©Nippon Actif      Élèves et professeure de l’école Ichiyama

L’école Ichiyama, de la ville de Niigata, nous a offert un somptueux spectacle de danse, mais aussi de comédie, et de décors inédits! Un scénario qui n’est pas toujours facile à comprendre, malgré l’absence de dialogue. Mais on se laisse volontiers envoûter par les courbes enchanteresses des élèves, et des gestes parfois doux, parfois saccadés selon l’expression qu’elles souhaitent nous divulguer. Une élégance maîtrisée pendant une heure. 
Il y a deux choses qui m’ont captivées. Sans surprise, leur tenu et leur maquillage : la tenue est magnifique, je suis toujours éblouie devant tant de beauté. On distingue aisément la superbe qualité du textile, les motifs divers et les couleurs variées. Le maquillage toujours aussi… blanc. Je conçois,  la manière dont je le dis paraît fade et en fait un détail inutile. Détrompez-vous, ce qui m’impressionne dans ce maquillage, c’est que les expressions faciales sont extrêmement limitées, voir inexistantes. Je vous avais déjà expliqué le procédé de maquillage de ces danseuses, et étant un produit qui se solidifie sur le visage, il est étonnant que tout le reste du corps parle pour évacuer leur ressenti.
La deuxième chose par laquelle j’ai été captivé est… le bruit du vêtement. C’est atypique comme remarque mais cela ne m’a pas échappé. J’étais alors au plus près de la scène, pour une fois (si on épargne le fait que j’ai une ponctualité légendaire dans mon quotidien). Et à chaque mouvement des actrices, j’entends le bruit des tissus qui se frottaient, et le contact entre le vêtement et le parquet. C’était… agréable, car j’imaginais par cette écoute à quel point le kimono pouvait être soyeux. 

©Nippon Actif

Sur l’une des scènes des élèves, on pouvait aussi y voir un personnage avec une double facette. Ce n’était pas une geisha ou maiko, mais une femme « voilée » (pas dans la voie de la religion musulmane), et sur l’arrière de sa tête, elle portait un masque de renard. Cette élève jouait donc deux personnages différents! Ce qui était complexe, c’est qu’au moment de jouer le renard, tout son corps étant voilé, elle devait jouer comme si l’arrière de son corps, était aussi l’avant. C’était une technique prodigieuse et à la fois rapide si le personnage ne veut pas s’embêter à changer de costume.

Un autre luxe que l’on a pu s’offrir, celui d’avoir un cours de danse dans laquelle des personnes du public étaient invités ! Je vous laisse visionner ce cours de danse dans la vidéo que j’ai posté sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=y4zr96EAhDQ&t=
Les heureux élus ont pu pratiquer cette danse et se sont vus offrir de magnifiques éventails pour leur participation. Et d’autres personnes du public ont pu rattraper des tissus pour les furoshiki (dont moi)! Un cadeau de l’école qui espérons-le, reviendront un jour!

©Nippon Actif    Le furoshiki qui m’a été lancé

Lieu : Maison de la Culture du Japon à Paris
Tarif : gratuit sur inscription
Date : 25 octobre 2018
Vidéo YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=y4zr96EAhDQ&t=

Wadaiko ~ 和太鼓 : Drum TAO

Il y a quelques mois, le vendredi 13 juillet 2018 précisément, l’un des groupes de taiko reconnu dans le monde, a rejoint le parcours du Japonismes : Drum TAO. Un spectacle époustouflant, qui a été le meilleur dans tout ce que j’ai pu voir et découvrir jusqu’à présent. La magie a opéré à la Seine Musicale de Paris lors de cet été 2018.

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©DrumTao

J’écris cet article que beaucoup plus tard, car j’étais en attente des accréditations pour exploiter certaines photos – car vous vous doutez bien que lors de la représentation, je n’avais pas le droit de prendre de photos / vidéos – accord validé plus tard par l’équipe-même. L’émotion de cette nuit traverse le temps et reste inoubliable! Comme je l’ai mentionné plus haut, de tous les spectacles de taiko (autrement dit aussi wadaiko), c’est celui qui m’a fait le plus rêvé. Pourtant, ils ne sont pas réellement comparables, car ils ont tous leur propre style. Mais dans son art en général, c’est grâce à eux que j’ai découvert le tambourinage en équipe.

Drum TAO ont joué dans 24 pays, 500 villes et près de huit millions de spectateurs sont venus les découvrir et les encourager. Avec toutes ces performances, la troupe a gagné le 6ème Japan Tourism Agency Commissioner’s Awards et l’Outstanding Cultural Contribution de la préfecture d’Oita. Il est composé de trente-et-un membres, et ils ont créé une dynamique sur scène qui a coupé le souffle à tous les spectateurs. Après des recherches, je n’ai pas pu trouver ne serait-ce qu’une seule mauvaise critique!

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©DrumTao

Les enchaînements du groupe étaient spectaculaires! Je suis encore stupéfaite de la puissance et de la vitesse de tambourinage. Pour une première en France, la salle exploitée collait à merveille à la prestation. De beaux hommes triomphant sur scène, avec la belle particularité qu’ils étaient TOUS musclés. Un régal mesdames et mesdemoiselles (certains messieurs également). Toute personne ayant été spectateur de taiko savent que voir des muscles chez ses performeurs n’est pas réellement étonnant, comme cette pratique demande une bonne cardio, force et vitesse… et donc un entraînement sans relâche, il n’y a pas de frein pour arrêter un tel phénomène. Limite, je me posais la question si lors du casting du groupe, l’une des conditions pour en faire partie était d’être plus ‘gonflé’ qu’à l’habituel. Il va de soi, c’était une question inutile car on ne travaille pas que sur du visuel. Et le spectacle tout le long l’a démontré.

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©NipponActif    La Seine Musicale de l’extérieur

Je vais décrire dans le désordre, mais l’une des choses qui m’a marqué et que je n’ai trouvé nulle part ailleurs étaient… les sourires de chaque membre, mais pas n’importe lesquels. Je vous garantis que tout le long du spectacle, ils ont gardé les mêmes beaux et grands sourires. Ce n’est donc pas le sourire marketing de l’art, mais j’ai ressenti l’un des sourires des plus sincères : celui de la fierté. Mon ressenti était bien avéré lors d’un passage avec des nobori (). Les nobori sont des bannières japonaises, qu’on utilise comme des drapeaux (notamment lors des batailles et guerres féodales). Aujourd’hui, on les utilise dans les entreprises, les sports, restaurants, magasins, etc… Il exprime l’encouragement, l’appartenance à un groupe, à une identité propre qu’il faut que les autres voient. Au-delà des accessoires, nous pouvions voir dans leurs gestes et les grimaces sur leur visage cette fierté prônée à plusieurs moments. Ils peuvent l’être, ils ont magnifiquement transmis leur passion, et porté les couleurs du Japon.

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©DrumTao    Avec les nobori (幟)

Par moment, les acteurs interagissaient avec le public. Scandant des phrases en japonais, sous le rythme des tambours. Et à d’autre moment il y avait des parties bien comiques. Certains des membres avaient des rôles bien définis dès le départ. J’ai pu entrevoir un chef de la troupe, qui avait des airs d’un grand seigneur dirigeant tout le spectacle. Et deux comiques qui revenaient sans cesse. On reste évidemment dans l’art traditionnel, mais ici de toute évidence on a osé le mélanger avec un côté moderne bien accentué. Par exemple au niveau du costume. On était à mi-chemin entre le traditionnel et un côté futuriste, voir bling-bling. Le jour où j’écris cet article, plus tôt dans la journée, en rencontrant une chargée de communication à ESMOD (école de mode -petit clin d’oeil à Mona), j’ai découvert que la costumière de cette magnifique collection était Junko Koshino, surnommée la Coco Channel du kimono. Je vous laisse découvrir les photos pour voir son travail. Je reparlerai très bientôt de cette artiste dans les jours à venir.

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©DrumTao

Revenons à nos moutons. Il faut savoir que le taiko n’est pas un art où l’on fait que de taper sur des tambours à différentes allures, avec différentes forces, mais cela demande surtout des performances d’athlètes. Un rythme infernal s’installe sous nos yeux. Parfois je me concentrais sur certains membres, et j’avais « peur » qu’ils lâchent le bachi (qui est le bâton pour tambouriner). Ce sont des parties du spectacle qui nous font retenir notre souffle, contrairement à eux.
Je ne tarderai pas plus sur les explications, si ce n’est que je vous les conseille vivement pour leur prochain passage, dont on n’a pas encore les communiqués officiels, mais je pense bien qu’ils reviendront. Un spectacle dynamique, avec du rire, des danses, un show impressionnant, des chants, des instruments, une décoration colorée et des costumes travaillés. Le tarif peut paraître excessif au premier abord, mais je vous le dis, il en vaudrait encore plus qu’on ne s’en plaindrait pas.

Je remercie l’équipe en backstage de Drum TAO et Asuka OZUTSUMI.

*Dates et horaires : Vendredi 13 Juillet à 20h30
Dimanche 15 Juillet à 15h
*Tarifs : Catégorie 3 : 20€
Catégorie 2 : 30€
Catégorie 1 : 45€
*Lieu : La Seine Musicale – Ile Seguin, 92100 Boulogne-Billancourt
Site officiel : http://www.drum-tao.com/main/english

Spectacle : « Sous les fleurs de la forêt de cerisiers »

« Sous les fleurs de la forêt de cerisiers » est une pièce mise en scène par Hideki Noda en 1989, reprise en 1992, en 2001 et ce vendredi 28 septembre 2018 dans le prestigieux Théâtre national de la danse Chaillot. Une première représentation de cette pièce couronnée de succès!

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©Japonismes2018 ©Théâtre Chaillot

Hideki Noda est un dramaturge qui a écrit une quarantaine de pièces, et il reprend aujourd’hui une de ses pièces phares pour le rejouer à Paris, dans une salle comble. Par le biais de ce spectacle, il nous montre sa réflexion sur l’État et les enjeux du pouvoir. La base de son histoire est inspirée de deux textes courts  d’Ango Sakaguchi, (1906-1955) : Sous les fleurs de la forêt de cerisiers et Yonagahime et Mimio. Dans sa thématique générale, la pièce nous raconte l’histoire de la première guerre de succession du Japon en 627.

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©Japonismes2018   ©Théâtre Chaillot

Des oni () remplissent la scène du début à la fin, qui sont des créatures d’un autre monde ou autrement dit des démons. Ces créatures sont très sollicitées dans le folklore japonais (arts, littératures et théâtres). Dans cette pièce, les oni côtoient les humains. Ils sont présents dans les moments les plus sombres de l’histoire, mais aussi dans les moments les plus heureux, afin de semer le doute dans l’esprit des êtres humains. Telles des montagnes russes, les émotions de la pièce de théâtre vacillent d’un moment à l’autre sous la lumière du soleil à celle de la nuit. Ces phases sont soulignées par les merveilleuses interprétations de la Princesse Longue-nuitYonagahime qui est le personnage sombre de l’histoire malgré son apparence, et la Princesse Sommeil-précoceHayanehime, l’opposée de sa soeur. Filles du seigneur de Hida, pour leur protection le père fait appel à des maîtres artisans pour leur sculpter un Bouddha. Ce n’est sans compter que sur ces trois artisans, deux ont usurpés l’identité des protagonistes qu’ils ont tués.

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©Japonismes2018    ©Théâtre Chaillot

Au-delà du bien et du mal, au-delà de la réflexion, la pièce connaît beaucoup de rebondissements. Jouée par trente comédiens, elle connaît une certaine complexité pour les spectateurs français. Le texte étant joué en japonais, on nous délivre un sous-titre en français, sur deux écrans, bien au-dessus de la tête des acteurs. Les 2H30 avec entracte passe à une allure hallucinante. Mais non pas que par son temps horlogique, mais par ces épisodes qui défilent aussi vite. Il était difficile de suivre le jeu d’acteurs en même temps que la lecture du sous-titrage. On s’habitue tant bien que mal au final à notre hochement de tête, d’haut en bas, afin de suivre la traduction et les mouvements des personnages. En dehors même de cette traduction, il faut savoir que le deuxième défi est la compréhension de l’histoire par acte. En effet, le scénario nous offre à son tour une certaine difficulté au niveau du dialogue. Tantôt nous avons l’impression que les différents actes n’ont rien à avoir les uns avec les autres, tantôt nous nous rendons compte qu’il y a bien un suivit de cette ribambelle d’histoires. La cause est probablement dû au langage utilisé, car rappelons-le, nous sommes vers l’an 627. Je me suis moi-même emmêlée les pinceaux dans le scénario avec mon acolyte, bien que certains passages sont compréhensibles.

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©Japonismes2018    ©Théâtre Chaillot

Les ambiances sont bien scindées grâce aux superbes décorations mobiles de la scène. Une bonne représentation du printemps sous les fleurs de cerisiers, des pétales tombant, des couleurs vives, tant dans les accessoires, que dans les costumes. Et surtout, des acteurs sensationnels! Des chants et des mimiques enchaînés dans un rythme effréné. On a des séquences d’amour, d’espoir, de désespoir, de croyance, de culpabilité, … toutes les émotions humaines jalonnent la scène, et c’est à partir de ces caractères humains que l’auteur nous fait garder les pieds sur terre. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est la montée de la porte des oni. Je ne m’attendais pas à ce que cela soit possible sous nos yeux, mais grâce au Palais Chaillot et de leurs infrastructures, on a pu voir un travail monumental se dérouler devant nous.
Le nombre de fois que je me suis demandé : « c’est à quel moment la pause? »… et bien, sachez qu’il y en a pas en dehors de l’entracte. Toutes les séquences s’enchaînent avec une tonicité sans faille. L’échappée belle vers un univers transverse, il n’y a que le dramaturge Hideki Noda qui a su donner vie, et les acteurs sur scène nous inviter à trépasser l’imaginaire.

*Lieu : Théâtre national de la danse Chaillot – 1 Place du Trocadéro, 75016 Paris
*Dates : du 28 septembre au 3 octobre 2018

Un grand merci à Catherine PAPEGUAY pour l’invitation et au Palais Chaillot pour leur accueil.

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©Japonismes2018    ©Théâtre Chaillot

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©NipponActif

Taiko : Kodo Next Generation

Le taiko (太鼓) est l’art de jouer du tambour au Japon. Les Japonais préfèrent l’appeler plus traditionnellement le wadaiko (和太鼓). Le 22 juillet 2018, j’ai été à l’une des représentations de cet art traditionnel, présenté par le groupe « Kodo Next Generation » dans un prestigieux cadre oriental, au Théâtre du Soleil (ou La Cartoucherie) de Paris.

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©KodoNextGeneration

Kodo signifie le battement de coeur. Dans ce contexte, il est semblable au battement d’un tambour. On ne fait pas que de l’entendre, on le sent littéralement grâce aux vibrations que le son émet, tel un écho qui connecte les ondes musicales aux coeurs. Kodo peut aussi vouloir dire « les enfants du tambour ». Ils sont en effet aussi spontanés, créatifs et énergiques que des enfants. Une signification qui n’enlève pas de la technicité à leur représentation.
Le groupe de 34 membres existe depuis 1981, donc 37 ans. Vous l’aurez deviné que nous n’avons pas sur la photo ci-dessus et lors de leur représentation, tous les membres du groupe. D’où la mention « Next Generation », rappelant que ces jeunes ‘performistes’ sont les héritiers de cet art.

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©KodoNextGeneration

Kodo Next Generation ne revendique pas que les côtés art et spectacle du wadaiko. Mais aussi traditionnel et représentatif de l’endroit où ils vivent : l’île Sado. En effet, en dehors du spectacle, ils sont présents dans de nombreux festivals au Japon, vendant les mérites peu connus de leur village. L’expansion de leur culture locale et du programme de développement a commencé depuis des années dans le monde entier. Ils sont actuellement à plus de 6.000 représentations dans 50 pays de cinq continents. Ils ont aussi crée une fondation afin de nous donner plus d’explication sur la valeur culturelle du village (se référer au lien que je donne à la fin de l’article, site en japonais et anglais). Kodo est né dans la nature, et s’en inspire fortement.

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©NipponActif

Avec toute cette expérience, la génération d’aujourd’hui compte évoluer en mélangeant la valeur traditionnelle et le côté moderne pour amorcer leur début . C’est avec beaucoup de fierté qu’ils ont joués sur la scène française, dans une salle comble. Les musiciens avaient aussi un bon jeu d’acteur. Ils quittaient et revenaient sur la scène tel des robots, machinalement, avec tout leur air sérieux, sans même esquisser un sourire. Sauf quand ils s’attelaient à leurs performances, le masque tombait du visage pour accueillir un sourire de bienvenu. Entre les tambourinements, les jeux d’instruments et de chants, le groupe ne nous laissait pas de répit.
La seule chose de tout le spectacle qui m’embêtait était le jeu de lumière : beaucoup trop tamisé par moment, rester éveiller n’était pas une mince affaire. Il va de soi que ce jeu de lumière scénarisé le tempo des musiciens. J’ai personnellement beaucoup plus apprécié les moments énergiques! Et incontestablement, les chants : captivants et enchanteresses! Avec des timbres de voix exceptionnels qui rappellent les chants anciens.

Tarif : de 15 à 25€
Lieu : Théâtre du Soleil – 2 Route du Champ de Manoeuvre, 75012 Paris
Page du groupe Kodo : https://www.kodo.or.jp/en/

 

Concert : Le monde du soupir japonais

 

English version

L’Association des Amitiés Asiatiques (AAA) ont accueilli le Vendredi 20 Juin un groupe éphémère d’origine japonaise dans le hall principal. Plusieurs mélodies ont été joués ce soir-là, poétiques et traditionnelles.

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©NipponActif     Une partie du groupe

Les musiques interprétées sont celles de l’ère Taishō à nos jours. Ils interprétaient des musiques très connues, mais son unicité tenait à l’accompagnement d’un mélodrame contemporain. C’était Yuji KAGEYAMA qui dialoguait, soutenu par la musique. Les textes narrés et joués étaient de différents artistes tel que Kino Tsurayuki, Yosano Akiko, Murai Saisei, Anzai Fuyue et Yagi Jukichi. Inspiré aussi celui d’un autre dramaturge qu’est le célèbre Paul Claudel.

Ce dernier avait une passion pour le Japon, et écrit des haïku, autrement dit aussi des haï-kaï, qui sont des poèmes extrêmement brefs. Paul Claudel est aussi adulé au Japon, donc le choix de quelques-uns de ses poèmes était une évidence. Le groupe a fait un clin d’oeil aux français, dans ce savant mélange de l’art théâtral et de l’orchestre.

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©NipponActif    Yuji KAGEYAMA

Paul Claudel a composé de juin 1926 à janvier 1927 le recueil « Cent Phrases pour éventails ». Le groupe a choisi de prendre quelques extraits, et de le faire traduire dans un feuillet qu’on nous remettra afin de comprendre ce qui est narré.

Le chant lyrique d’Asuka MASUDA était mélodieux. Elle avait un timbre de voix unique qui nous laissait pas indifférent. L’acteur quant à lui était d’un dynamisme sans précédent, qu’on oubliait presque qu’il n’était pas si présent que cela. Une présence puissante, des émotions véhiculées aisément, qu’on n’avait pas besoin de comprendre la langue pour deviner le thème de la musique suivante. Un excellent jeu d’acteur, cumulé aux merveilleux musiciens à la clarinette et au piano. Malgré quelques fausses notes (rien qui pourrait gâcher l’ensemble de la soirée, car ils ont sans aucun doute du talent), j’attends impatiemment un prochain concert, encore plus développer que lors de cette soirée.

Pour ce concert, nous avions :
Yuji KAGEYAMA : acteur narrateur
– Asuka MASUDA : soprano
– Yuka WATANABE : pianiste
– Maki SATO : clarinette
– Kenta IIZUKA : clarinette
– Kaori TUSTSUI : compositrice et clarinette

Lieu : Association des Amitiés Asiatiques – 21 rue d’Antin 75002 Paris
Date et horaire : Vendredi 20 Juillet 2018 à 19H30
Entrée libre et gratuite

English Version

Association des Amitiés Asiatiques (AAA) – that we translate as Asians Friendship Association – welcomed on Friday, June 20, an ephemeral group oh Japanese origin in the main hall.  Several melodies were played that night, poetic and traditional.

The music performed is from the Taishō era to these days. They interpreted some know music, but its uniqueness was the support of a contemporary melodrama. It was Yuji KAGEYAMA who used to dialogue, sustained by music. Texts narrated and played by differents artists : Kino Tsurayuki, Yosano Akiko, Murai Saisei, Anzai Fuyue et Yagi Jukichi. Inspired by another well-known playwright : Paul Claudel.

Paul Claudel had a passion for Japanese culture, and wrote haïku, in other words haï-kaï, which are poems extremly short. Paul Claudel is also admired in Japan, so the choise of a few poems created by him was obvious. The group has made a wink for the French, in this clever mix of theatrical art and orchestra.

Paul Claudel wrote from June 1926 to January 1927 the collection « Cent Phrases pour éventails » – translated by « Hundred Sentences for fans ». The group choose to take some extracts, and translated it in papers that they will give us to understand the meaning of what it was told.

Asuka MASUDA’s lyrical song was melodious. She has a very unique and captivating timber of voice, that did not leave one indifferent. The storyteller, about him, was unprecedented dynamism, that we almost forgot that he was not be all the time on stage. A powerful presence, the emotions conveyed easily, that we did not need to understand language to guess theme of the next song. A brillant acting abilities, combined to marvellous musicians who played the clarinet and the piano.  In spite of few wrong notes (but nothing could not ruin this evening, because they have a real talent), I wait patiently their next concert and develop further.

For this concert, we had :
Yuji KAGEYAMA : actor
– Asuka MASUDA : soprano
– Yuka WATANABE : pianist
– Maki SATO : clarinet
– Kenta IIZUKA : clarinet
– Kaori TUSTSUI : songwriter and clarinet

Place : Association des Amitiés Asiatiques – 21 rue d’Antin 75002 Paris
Date and hours : Friday, 20 July, 2018 at 7.30 p.m
Free admission

Kyoto et son élégance éternelle

Source des événements japonais à Paris, la Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP) a accueilli le Vendredi 15 Juin, les membres du spectacle intitulé « Kyoto et son élégance éternelle ».

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©NipponActif     Entrée avant le spectacle

Paris et Kyoto fêtent les 60 ans du pacte d’amitié qui les lient. Des kyotoïtes sont venus nous montrer un art traditionnel local, pour la découverte d’une facette de leur culture.
On plonge directement dans une ambiance raffinée, avec le port des vêtements culturels. Des vêtements comme nous n’en voyons nulle part ailleurs, atypique (se conférer aux photos).
Ils sont venus nous présenter le festival qui a lieu chaque année pendant le Gion Matsuri. C’est le festival du sanctuaire Yasaka, et il dure tout le mois de juillet. C’est l’une des trois grandes fêtes de la région, et il est initié par le Yamaboko junkô, qui est la procession de chars.

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©NipponActif    Le yamaboko junkô

Lors de cette soirée, nous avons eu le droit à l’imayo : des chants et des danses qui étaient pratiqués à l’époque Heian (VIIIe – XIIe siècle). Musique et chants traditionnels parlant de palais, de montagne, de cérémonies, mais aussi de Paris (Imayo – Awase).

Un voyage lyrique à travers une région et Paris. Des poèmes écrits à la main avant d’être chantés. Les poèmes nous étaient déjà donnés en avance, mais cela ne les a pas empêché de faire une démonstration d’écriture en quelques minutes. Les danseuses quant à elles étaient exceptionnelles. Elles m’ont rappelé la danse cambodgienne de par leur dextérité et mouvement au ralenti. Ce spectacle ne pourrait intéressé que les amoureux de la tradition.

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©NipponActif    Membres du spectacle

Extrait d’Iwayo – Awase (version française)
par Mme Keiko NAKAGAWA

En se promenant dans les rues de Paris
Ici et là dans le jardin des roses sauvages fleurissent 
Ses souvenirs se transforment en sentiments
Et subsistent toujours sur le bout des feuilles après la séparation

Ce groupe est une association qui existent depuis quelques décennies. Leur but est de propager la culture d’époque de leur région, à tout le monde. Ils participent à la fête tout le mois de juillet à Kyoto, afin de présenter ce qu’ils nous ont montré. Nous avons eu l’honneur de pouvoir être présent à cette exclusivité mondiale.

Ce programme présenté à la MCJP était gratuit et n’avait qu’une date unique.

Site : https://www.mcjp.fr/

Japan Expo 19ème Impact

Japan Expo est le deuxième salon le plus connu au monde, après le fameux Comiket qui se déroule sur l’île artificielle d’Odaiba, à Tokyo. Des salons dédiés aux manga, jeux vidéos, science-fictions et aux cosplays. Un retour sur la convention qui a eu lieu en banlieue parisienne, au Parc des Expositions.

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©NipponActif        Cosplayeuse

Un salon qui a une reconnaissance majeure d’année en année, diffuseur de la pop-culture et d’une spécificité unique lié au Japon jonglant entre animations, ventes, avant-premières, dédicaces, rencontres, cosplays, etc… Après sept années de travail à Japan Expo, je voulais revivre l’expérience en tant que visiteur. Ayant été sous contrat, je ne peux pas dévoiler tous les backstages, mais peut-être que je parlerai de mon expérience dans un prochain article. Mais c’est en toute objectivité que je vais le plus brièvement possible, raconter mon passage à Japan Expo Paris, le Dimanche 8 Juillet 2018.

Pour éviter la foule immense qui peut remplir jusqu’à deux hangars du Parc des Expositions, je m’y suis rendue à midi. Un chemin sans arrêt du début de la file jusqu’à l’entrée du salon. Comparé aux années précédentes, il n’y avait pas de chaleur écrasante dans le salon même. Je remarque aussi qu’il y avait moins de foule qu’habituellement. On circulait très aisément, sans trottiner. Il y a toujours autant de stands exposants qui vendent leurs produits à des prix excessifs, sans aucune surprise. Certains avec qui j’ai pu discuter me confieront sans trop de mal qu’ils aient eu moins de chiffres qu’habituellement, que l’emplacement leur coûtait trop cher, donc inévitablement les exposants augmentaient à leur tour le tarif des produits qu’ils vendaient.

Mais la programmation reste tout de même très intéressant, comme chaque année. En dehors du salon, Japan Expo organise aussi des films d’animations en avant-premières, des soirées, des concerts, etc…

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©NipponActif   Préparation pour la démonstration de taiko

Pour ce dimanche, il y avait l’ECG (European Cosplay Gathering) pour la sélection française, permettant au meilleur cosplayer de gagner un lot. Japan Expo est l’occasion d’apercevoir beaucoup de visiteurs costumés en des personnages de manga ou science-fiction. Impressionnant est leur travail, et indispensable est leur présence. J’ai aussi pu voir certains crossplay. Le principe du crossplay est que les femmes s’habillent en personnages de manga masculin, et les hommes, en personnage féminin.
Nous avons aussi eu en showcase la chanteuse des génériques de l’Attaque des Titans et Blue Exorcist, Mika KOBAYASHI. Les sorties des anime 2018 et 2019 ont été annoncés, suivit d’un karaoké géant. Des masterclass ont été tenus comme par exemple ceux de Kimitoshi YAMANE et Toshihiro KAWAMOTO. Sans compter les ateliers, des démonstrations de sport, de musique, de danse, d’instruments, etc…

La conférence de clôture tenue par les fondateurs de Japan Expo, Jean-François DUFOUR et Thomas SIRDEY, s’est déroulée en deux parties. En première partie, la présentation et le travail de cette année. S’ensuit des questions / réponses avec le spectateur. Beaucoup de réclamations sous forme de questions ont été posés. Questions à laquelle il y a eu des réponses, mais qui ne satisfaisaient pas forcément le public. Que cela soit sur les prix des billets / badges, des badges qui ne fonctionnent plus arrivé au point dédicace, et où l’on envoie le visiteur à l’autre bout du hall afin d’activer formellement son badge, les problèmes d’accès pour les personnes à mobilité réduite, les exposants qui sont mécontents des services qu’on leur offrent lors des quatre jours du festival, etc… Les fondateurs ont eux-même soulevés quelques problèmes techniques lors du salon (comme l’ascenseur qui ne fonctionnait pas). Mais les réponses apportées aux questions, visées plutôt le STAFF festivaliers. À savoir que Japan Expo recrute 450 personnes chaque année. Selon les fondateurs, le staff saisonnier peut aussi être inefficace, du fait de leur jeune expérience. Tous les anciens membres ne sont pas forcément rappelés, et aucun motif n’est donné. Les fondateurs avouent sans peine que si certains problèmes soulevés sont consolidés, de nouveaux arriveront, car ils veulent tenter de nouvelles choses. On oserait se demander si justement la valeur sûre n’est pas de (re)travailler les systèmes mises en place pour atteindre la perfection. Mais nous aurons compris que ce n’est pas le but de ces derniers.

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©NipponActif   Jean-François DUFOUR et Thomas SIRDEY

Dans la deuxième partie de la conférence, on nous a prédit une surprise pour l’année prochaine, une exclusivité. Car effectivement, juillet 2019 sera le 20ème anniversaire du salon! Nous aurons toujours les mêmes programmes, avec d’autres artistes qui viendront, des dédicaces, des rencontres, un concert gratuit qui aura lieu en soirée (sans nous dévoiler les artistes étant donné que les contrats n’ont toujours pas été signés), ET! Ils ont aussi précisés que cela fait cinq ans que les tarifs des billets d’entrées n’avaient augmentés… Chose qui changera dès l’année prochaine! Car ils augmenteront le prix des billets de 2€ tous les jours (voir les tarifs en fin d’article). Tarifs augmentés pour l’anniversaire? Nomenclature économique? Les raisons apportées étaient floues. Les prix des badges augmenteront aussi, et un nouveau badge unique fera son entrée juste pour 2019 : un pass anniversaire à 300€. Qu’est-ce que ce badge apporte de plus que les badges déjà existant? Une visite dans les coulisses de Japan Expo, un jour avant l’ouverture publique, accompagné des fondateurs pour commenter la visite. Plus de goodies (ou de meilleurs goodies que le badge Zen et Zen+?), accès à l’espace lounge, permettant d’avoir un en-cas, et un confort optimal pour se reposer à l’écart du bruit, et bien d’autres privilèges. Attention, ce badge 20ème anniversaire sera limité,  seulement 6 personnes auront ce « privilège »! Dans quelques jours, ces informations seront mises à jour sur leur site. C’est donc avec impatience que nous verrons l’expérience de ceux qui ont voulu en profiter. Quelque chose me dit que dès son apparition en vente, ces 6 billets vont rapidement partir malgré son prix.

À l’année prochaine Japan Expo! Pour ses réussites et ses déboires…

Message personnel de fin : merci aux visiteurs qui m’ont reconnu alors que je ne portais pas mon gilet Japan Expo, un grand plaisir d’avoir revu une partie du staff, ainsi que les exposants. À l’année prochaine sûrement!

Tarifs 2019

Prévente :
Jeudi 4 Juillet 2019 : 17€
Vendredi 5 Juillet 2019 : 14€
Samedi 6 Juillet 2019 : 24€
Dimanche 7 Juillet 2019 : 19€

Pass 4 jours : 60€

Billet Zen : 104€
Billet Zen + ECG : 134€
Billet Zen + Confort : 200€

Pass Spécial 20 Ans : 300€

Lien pour l’achat des billets : https://www.japan-expo-paris.com/fr/ticketing/JEP2019

 

Concert solo de taiko d’Ichitarô

Le taiko (太鼓) est un art de jouer du tambour japonais, très exploité lors des cérémonies et événements traditionnels à l’époque, mais uniquement pour accompagner les fêtes. Après la seconde guerre mondiale, le taiko est devenu indépendant, permettant de jouer sans grande occasion, afin de cultiver sa propre identité.

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©NipponActif             Ichitarô en solo

Venant tout droit du Japon la veille du spectacle, un artiste méconnu est venu faire vibrer la salle du centre Mandapa à Paris! Cet artiste se nomme Ichitarô. Là où nous avons l’habitude de voir minimum de deux personnes lors d’une représentation de taiko, ici Ichitarô se dévoue seul à la tâche.

La résonance du coeur

Personnellement, c’est la première fois que je vois une performance en live de taiko (appelé aussi wadaiko, j’ai pu lire à gauche et à droite sur la toile qu’il était même préféré au mot taiko. Mais ce dernier est le plus populaire). Et c’était SENSATIONNEL! Je pèse mes mots. Ichitarô a su nous offrir un spectacle unique en son genre avec une force remarquable et maîtrisée. Toute la salle vibrée dans tous les sens du terme : le tambour apporte un son puissant, avec un brouhaha d’échos, tout en étant mélodieux. Même néophyte en la matière, je me sens capable de dire que c’était un sans faute lors de son tambourinage. Une frénésie régulière pendant ses tours de bras, et c’est bien à ces moments-là que nous avions le souffle coupé.

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©NipponActif     Ichitarô lors des vitesses de battements

Son endurance est sans faille, même en tambourinant crescendo, sûrement grâce à sa dextérité. Le son reste fluide, peu importe l’intensité qu’il y met. Ce qui est intriguant, c’est que nous avons même l’impression qu’il y a toute une équipe qui joue derrière, alors que non. C’est toute une équipe en un seul homme. Son endurance est remarquable. On voit lors de sa performance d’une heure, qu’il va puiser l’énergie bien au-delà de sa propre limite. Et même arrivé à un point où l’on se dit qu’il est arrivé à son maximum, il nous détrompe, et joue de plus belle. Tout aussi remarquable est son ingéniosité : car effectivement, il nous expliquera pendant ses moments de pause qu’il s’était rendu aux États-Unis, pour s’entraîner à jouer du taiko. Et à ce moment-là, il a commencé à jouer avec plusieurs « bâtons », ou du moins qui y ressemblent, pour avoir des sons différents. Puis il en a trouvé un de robuste, l’impensable, un bâton japonais qui sert de base à épousseter les futon. Aujourd’hui même dans l’archipel nippon, il est peu utilisé. Comme le bâton est bien robuste, il a continué à jouer avec. Donnant une tonalité bien particulière, très appréciable et impressionnante (confère la photo ci-dessous).

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©NipponActif     Avec le bâton à épousseter le futon

Cette ingéniosité se poursuit aussi au Japon,  précisément à Yokohama, la ville d’origine de l’artiste. Il eut l’idée singulière de couper son chauffe-eau qui ne fonctionnait plus, et d’en faire un instrument de musique qui donne un son aigu.

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©NipponActif     Instrument fabriqué par l’artiste

Tant de raisons d’apprécier ce son, il est dommage qu’il n’est pu faire qu’une seule représentation à Paris. Probablement qu’il reviendra… du moins, pour les macarons qu’il apprécie dans la capitale!

PS : je remercie le centre Mandapa de m’avoir donné l’invitation, et de m’avoir permis la découverte de cet art.
Lieu du concert : http://www.centre-mandapa.fr/

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