Un ramen à Bangkok : Ajisen Ramen 味千ラーメン

Il y a trois ans, je me suis rendu au plus populaire marché de nuit du sud de Bangkok (Thaïlande) : Asiatique the Riverfront. Situé au bord du fleuve Chao Praya, l’endroit est repérable au loin par sa grande roue bleue sponsorisée par la marque de bière locale Chang.
En me promenant dans le marché, je cherchais un endroit où manger. Par hasard, je suis tombé sur un coin restauration et le restaurant Ajisen Ramen (味千ラーメン) m’avait tapé dans l’œil. Pour changer de la nourriture locale, j’y suis retourné récemment pour retenter l’expérience.

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Un ramen à Bangkok

Quelques mots sur le restaurant en question. C’est une chaîne de restauration japonaise très présente en Asie et en Amérique du Nord, qui sert différents types de ramen et plats annexes (donburi, bento …) selon la localisation et le pays.

Sur le menu à Bangkok, chaque ramen est illustré avec une photo, et chaque bol a l’air plutôt bien garni. De plus, les prix sont beaucoup moins chers qu’en France : comptez environ 210 baths ( ~ 5,50 € en 2018), mais le goût reste! 

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Au niveau de la base, nous avons le choix entre la combinaison senmiyu (sauce secrète maison) et soupe tonkotsu (à base d’os de porc) ou de la soupe miso.
Attention : ne confondez pas le tonkotsu avec le tonkatsu ! Le tonkotsu est originaire du sud du Japon, et le bouillon aux os de porc est d’une couleur blanchâtre. Le tonkatsu n’a rien à avoir avec les ramen, c’est un porc pané découpé en tranches, parfois accompagné de riz nature.
Chaque ramen est servi en deux tailles : « medium » ou « large ». Comptez environ 30 baths de différence (moins d’un euro) entre ces deux tailles.

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Historiquement, Ajisen Ramen a été créé à Kumamoto (Japon), à partir de la recette du tonkotsu ramen de Kurume (préfecture de Fukuoka, sud du Japon).
Dans la photo ci-dessous, voici le chasu ramen, basé sur l’Ajisen Ramen avec un supplément chasyu チャーシュー (porc braisé).


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Celui-ci est le power ramen, il contient en plus des tranches de poitrine de porc.

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Au niveau de l’ambiance, on a l’impression de manger à l’extérieur comme dans un genre de « food trucks ». Je me suis assis à une des tables devant le comptoir, j’avais le sentiment d’être devant un stand. Les tables ne sont pas très grandes mais on peut être quatre autour sans jouer des coudes et être gêné par les voisins.

Pour les ramen, j’ai bien aimé le fait qu’ils soient plutôt bien garnis. Je suis venu deux fois en ayant faim, et j’ai été rassasié. Les nouilles sont bonnes mais pas exceptionnelles.
Il était dommage de ne mettre que des photos de ramen sur la carte sans nommer les ingrédients. J’étais obligé de demander aux serveurs, ou de le deviner…

Si vous avez soif, n’hésitez pas à demander une boisson locale Est, vous serez agréablement surpris.

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Adresse du restaurant :
Ajisen Ramen @Asiatique The Riverfront
2194 Charoen Krung Rd, Khwaeng Wat Phraya Krai, Khet Bang Kho Laem, Krung Thep Maha Nakhon 10120, Thaïlande

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Space Create, manga kissa à Tokyo

Lors de mon voyage au Japon, précisément dans la ville de Tokyo, j’ai voulu essayer l’un des logements les plus atypiques du pays : le manga kissa. J’ai donc tenté ma première expérience au Space Create du quartier d’Asakusa.

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©NA    Employée dans un manga kissa

Précédemment, j’avais écrit une partie des explications sur le manga kissa dans cet article : Manga Café. Autrement dit, le manga kissa est un mélange entre un cybercafé et une bibliothèque de milliers de manga. La différence est tout de même notable entre l’inspiration japonaise qu’a eu le Manga Café de Paris, et le manga café au Japon. Je vais donc raconter mon expérience d’une nuit au Space Create.

Avant mon départ pour Tokyo, j’avais eu l’idée de dormir dedans. J’y suis allée sans réservation préalable, que ce soit en France ou sur le terrain. J’ai trouvé une enseigne grâce à la gentillesse d’un policier et d’un tokyoïte qui m’avaient déniché le lieu à minuit passé (vous l’aurez compris, je n’avais vraiment rien prévu, juste pour l’aventure!). Il me semble qu’il n’est pas possible de réserver d’avance une « chambre ». Tout simplement car la fonction de base est de lire une multitude de manga, et d’utiliser internet, dans un des petits box que nous offre le lieu. Les manga kissa d’il y a quelques années ne connaissaient que ce fonctionnement, et voulait se comporter comme un cybercafé. Mais au fur et à mesure des années, certains tokyoïtes ont commencé à rester toute la nuit dans ces boîtes (surtout pour les personnes qui avaient loupé leur dernier train pour rentrer). C’est alors que ces enseignes ont eu l’idée de mettre à disposition des clients plus qu’une salle de lecture, et l’ont transformé en une « chambre ». Ou du moins, un box. Avec le même espace qu’un capsule hôtel, regardez la photo ci-dessous.

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©NipponActif   Le box où j’ai dormi

Dès l’accueil, on nous invite à s’inscrire sur des bornes (enregistrement en japonais ou en anglais) : nom, prénom, adresse, email et validation des conditions. On nous offre une carte de fidélité, où nos informations faciliteront les futurs réservations. Étant un manga café, on peut y aller en journée, pour 30 minutes par exemple. Mais comme je souhaite y passer la nuit, j’ai pris le maximum, à savoir le forfait 12H, pour environ 20€ (à l’époque) au Space Create. Sachez que c’est le « logement » le moins chère sur Tokyo. Certains tokyoïtes y habitent pendant plusieurs mois! Car ils coûtent moins chère qu’un appartement dans l’archipel…
[D’autres chaînes connues coûtent encore moins chères, exemple : Manboo! qui coûte environ 14€ pour le même service.]
On nous explique en anglais le fonctionnement. Que nous pouvons profiter des manga, d’internet en illimité, que l’on peut choisir le box que l’on souhaite du moment qu’il soit logiquement libre. Inclus aussi pour ce prix, des boissons chaudes et froides à volonté, d’un peignoir, d’un wabaki (わばき) qui signifie les chaussures d’intérieur, mais aussi d’une douche! Attention, tous les manga kissa n’en sont pas forcément dotés, mais cela continue à se généraliser.

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©NipponActif    Équipement et douche au manga kissa

Le lieu est très propre, à l’image des autres lieux que j’ai essayé. Un plaid nous est fournit pour se couvrir. Cependant, le confort n’est pas au rendez-vous. Même si le sol est matelassé, la lumière du manga kissa impacte sur nos box, et donc sur nos nuits car il est difficile pour beaucoup d’entre nous de dormir la lumière allumée. Il faut savoir que le box n’est pas totalement fermé : il n’y a pas de plafond! Je n’en connais pas la raison, mais probablement pour ne pas y être à deux dedans et surveiller au loin ce qui se passe ? Je déconseille donc ce lieu pour plus d’une nuit. Mais l’expérience est bien évidemment utile car inédite.

Ces chaînes sont installées un peu comme pour la distance de nos McDonald’s sur Paris. Il y en a dans tous les coins de rue, il faut souvent lever ses yeux pour voir ces enseignes, car ils se situent dans les étages.

Tarif pour l’enseigne avec des kanjis rouge et noire Space Create :
– 1 heure : 550¥ (~4,2€)
– 3 heures : 1200¥ (~9,1€)
– 6 heures : 1800¥ (~13,7€)
– 12 heures : 3000¥ (~22€)

Tarif pour l’enseigne avec une grenouille Gera Gera :
– 30 minutes : 200¥ (~1,5€)
– 3 heures : 750¥ (~5,7€)
– 8 heures : 1480¥ (~11,3€)

Tarif pour l’enseigne avec un poisson Manboo! (le plus connu) :
– *30 minutes pour les femmes : 100¥ (~0.7cts€)
*30 minutes pour les hommes : 200¥ (~1,5€)
– 3 heures : 1000¥ (~7,6€)
– 5 heures : 1300¥ (~9,9€)
– 8 heures : 1800¥ (~13,7€)
– 10 heures : 1900¥ (~14,5€) – tarif de nuit
– 
12 heures : 2200¥ (~16,8€)

EKŌ-House : jardin japonais à Düsseldorf (Allemagne)

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@NipponActif   L’entrée du jardin

L’échange et l’apprentissage de la culture japonaise ne s’arrête pas que dans le territoire français. C’est pour cela que mon site ne peut pas être dédié qu’aux événements ayant lieu sur Paris. En 2016, j’étais de voyage à Düsseldorf en Allemagne. En listant les choses à voir, je me suis aperçue qu’il y avait un temple bouddhiste, nommé EKŌ-House . C’est alors sans hésiter, et avec curiosité, que je me dirige vers son jardin. [ATTENTION : ne pas confondre EKŌ-House avec Japanese Garden qui est dans la même ville, mais à des adresses différentes, et qui ne sont pas liés].

Équilibre et sérénité 

Düsseldorf est classé cette année (2018) comme l’une des villes ayant une qualité de vie des plus agréables au monde selon le classement Mercer. Le jardin EKŌ-House concorde parfaitement avec ce résultat.
Il se compose d’un temple bouddhiste, d’un jardin japonais, d’une maison de style traditionnelle et d’un salon de thé. Au sous-sol du bâtiment principal, il présente un espace d’exposition ou de conférence. Le Kyosei kan , achevé en 1999, abrite un jardin d’enfants, une bibliothèque publique, une salle de lecture et des chambres d’hôtes.

Pour traverser le jardin japonais, on emprunte la « Porte de la Montagne », qui est le pont offert par Jusha Tsumura en 1995. Juste en dessous, on peut admirer le bassin de purification avec un cours de ruisseau, une petit chute d’eau et des plantes et fleurs éparses. Sur un rocher sous un pavillon, on peut voir la statue du prince Shōtoku Taishi (574 – 622). C’est sous son règne que le bouddhisme est arrivé au Japon, c’est donc à cet effet qu’il est présenté dans le jardin.
On peut aussi voir une lourde cloche en bronze. Le dernier jour de l’année, il y a le rituel du joya no kane, où la cloche est frappée 108 fois, à intervalles d’une minute, pour chasser et disperser les 108 souffrances fondamentales de l’humanité. Sur le côté ouest du temple, s’y présente un site de mémoire pour les morts où il y a une inscription en kanji. En rōmaji« Kue issho« , ce qui signifie, « Tous se rassemblent à un seul endroit ».

 

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@NipponActif  La cloche qu’on fait sonner 108 fois

Au loin, on entre enfin dans la maison japonaise. Tatami au sol dans toutes les pièces, portes coulissantes et salon de thé typiquement japonais. Les différentes pièces de la maison sont asymétriques, la même asymétrie côté jardin qui unifie ces deux espaces.  Place au final au temple. Au milieu de la salle de l’autel, est présenté la sculpture en bois du Bouddha Amida. On y voit des rouleaux et un hommage aux 7 patriarches du Shin Bouddhisme, de l’Inde, de la Chine et du Japon. Au dessus de l’entrée de la salle d’autel, est écrit E KŌ. Ces deux caractères sont tirés dans les louanges de la Lumière d’Amida, l’un des trois textes fondateurs de la Terre Pure Bouddhiste.
Une forte invitation à visiter les lieux si vous êtes de passage à Düsseldorf. De plus, l’entrée pour ce voyage est pour un prix dérisoire!

Adresse : EKŌ-Haus der Japanischen Kultur e.V. – Brüggener Weg 6, 40547 Düsseldorf GERMANY
Tarif : 3,50 € (pour les réductions, voir les conditions tarifaires sur leur site).
Site : http://www.eko-haus.de/

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