Je me déplace à la moindre occasion dès lors qu’il n’y a plus de confinement et de couvre-feu. Cet été, j’ai pu me rendre dans le sud : à Grasse, surnommée la ville mondiale du parfum. Ses montagnes, l’air frais, et pas loin de cette ville, Nice et ses belles plages… Entre ces deux chemins, la ville de Cagnes-sur-Mer. Je me suis rendue là-bas qu’une seule fois, pour visiter et faire du shopping dans un centre commercial côté de la région : le Polygone Riviera.
Pour aller me restaurer sur le chemin,j’ai tout de suite était intéressé par le stand de nourriture japonaise! Les prix sont attractifs et la carte alléchante. J’ai même pu avoir un visuel sur les tables des clients, avant de me décider à y manger. Esthétiquement, ça avait l’air gourmand! Décortiquons le contenu.
Des entrées à 5€, les tapas à 7€, des plats à 12€ ou des menus à 14 ou 17€. Sans compter le choix de la taille des bols avec supplément. Nous étions deux, nous avons consommé des plats différents… Non pas pour cet article, mais juste parce que nous avions du mal à choisir.
Pour moi c’était un rāmen avec de la soupe miso (soja fermeté doux), et comme accompagnement, un porc tonkatsu. La présentation, au top! C’est coloré, les légumes ont l’air frais, chaque élément est à sa place. Le tonkatsu est bien cuit, et sa quantité est juste. Par contre les nouilles… ne sont pas absolument pas faites maison! Si on me fait avaler qu’elles le sont, et bien elles ne sont vraiment pas bonnes. C’est la première fois que je ne finis pas un bol de nouilles. Même les YumYum sont meilleurs! Même la soupe miso était fade.
Pour lui, c’était un rāmen avec la même soupe (vous pouvez aussi choisir la soupe shoyu (soja salé, sésame corsé) ou curry japonais) avec du boeuf. Délicieux. Et je ne parle que du boeuf, pas de la soupe ou des nouilles malheureusement.
Nous avons aussi consommé du poulet kara-age (viandes ou poissons marinés et frits)… Nous avons adoré à l’unanimité! J’en redemandais encore si les nouilles ne m’avaient pas bourré l’estomac…
Le teppanyaki est un mode de cuisson spécifique qu’on utilise au Japon : c’est la cuisson de viandes, poissons et légumes sur une plaque chauffante. Mais en Occident, la cuisson ne s’arrête pas qu’aux produits japonais, mais aussi occidentaux (récurrent comme le boeuf), ce qui permet une cuisine fusion. J’ai donc voulu essayer l’un des teppanyaki réputés de Paris : le restaurant Azabu.
Pour la petite histoire, sachez qu’il nous est, pour le moment, interdit d’importer du boeuf de Kobe en France. Les dizaines d’éleveurs en France utilisent la même technique qu’au Japon, mais n’ont pas le droit d’appeler le produit « boeuf de Kobe », ce dernier étant une ville du Japon. Nous l’appellerons ici, le boeuf wagyu. Les vaches peuvent venir de là-bas, mais le « produit fini » à Kobe ne s’importe pas dans notre territoire. Rare mais pas impossible, sachez que si un restaurateur ou un boucher le vendent sous l’appellation de « boeuf de Kobe », ils sont dans l’illégalité!
Pour en revenir au coeur du sujet, beaucoup de restaurants semi-gastronomiques et gastronomiques vendent du wagyu. Vu son prix au kilo (allant jusqu’à 300€ le kilo), on ne peut pas trouver cette viande dans n’importe quel restaurant. J’avais déjà essayé le prestigieux restaurant Les Tantes Jeanne, dont je renouvellerai l’expérience afin d’écrire un article. Au tour d’Azabu de me concocter du wagyu à la plaque cette fois!
Dans ce restaurant nous pouvons manger à l’intérieur ou en terrasse. Et à l’intérieur deux choix s’offrent à vous : de manière classique, manger à table, de manière atypique, manger devant le chef pour les plus curieux. Nous avons un personnel originaire du Japon, et un accueil digne de ce nom. Tous les plats sont énoncés et expliqués lors de nos choix. Le service était rapide entre chaque plats.
Nous étions deux à aller au restaurant, et nous avons choisi de s’asseoir au bar, devant le chef! Dans ce restaurant, il n’y a que de la démonstration, et non de l’animation. Comprenez par là qu’il ne fera pas voler ses ustensiles ou vous ne verrez pas de feu spectaculaire. On est devant pour apprécier le découpage, l’odeur et le bruit de la cuisson… cela peut permettre de saliver d’avance aussi! NB : évitez d’être devant les fourneaux en temps caniculaire.
Le menu que j’ai pris était nommé TEPPAIN, à 29€. Deux amuse-bouches + petite salade + un plat boeuf wagyu (supplément de 6€) + cake au matcha + un verre d’umeshu à 7,5€. Total : 42,5€
Ce menu était moins diversifié que mon acolyte. Tout simplement car je ne mange pas de fruits de mer ou certains poissons. Je n’ai cependant pas été lésée, absolument tout était bon. Voici les photos avec la description pour plus de clarté.
L’umeshu est une boisson alcoolisée japonaise fait d’un mélange de sake et de macération de prunes. Le goût de ces derniers est prononcé, et il fait pour moi partie d’une des meilleures boissons alcoolisées.
Le chawanmushi est un flan d’oeuf, avec un champignon qui parfume l’ensemble, une crevette cachée au fond bol, et des fruits de ginkgos. C’est l’un des amuse-bouches offert.
Une salade de concombre, tomate, sauce ponzu et wakame. La sauce ponzu est fait d’un mélange de sauce soja et de jus d’agrume (comme le yuzu ou le citron sudachi). Et le wakame, une algue comestible très appréciée des japonais et coréens.
Le boeuf wagyu (élevé en Espagne) avec du radis blanc râpé et une sauce ponzu.
Chez Azabu, on est sur du tendre et très facile à mâcher et manger. Évidemment, il n’a pas la même cuisson que dans le restaurant Les Tantes Jeanne (où le boeuf wagyu fond en bouche comme du beurre). Mon cuisson de boeuf wagyupréféré se tourne vers ce dernier!
Ce plat est accompagné de riz nature, d’une soupe miso et de morceaux de concombre (photo de couverture).
Alors pourquoi il y a un supplément de 6€ en plus du menu? Car tout simplement le menu inclut l’entrecôte, mais pas la qualité supérieure qu’est le boeuf wagyu.
Un dessert qui m’a paru très paradoxal (mais pas mitigé, nuance). Car à la première bouchée, on sent parfaitement que le cake est sec, mais ce qui est extrêmement impressionnant, c’est qu’au premier croc, tout se liquéfie presque! Très facile à avaler, malgré son aspect. La crème fouettée aide encore plus à le rendre moins sec. Ce qui est sûr, c’est que les ingrédients et la cuisson ont été bien maîtrisés. Il n’y a pas beaucoup de poudre matcha, il convient donc à tous.
MENU OBENTO
Le menu de mon acolyte se nomme Obento et coûte 45€. Avec deux amuse-bouches + une entrée + un plat + un dessert + 6€ le supplément boeuf wagyu + 13€ pour un kir japonais + café… 4€. Ce dernier n’avait rien d’exceptionnel en goût alors le prix est excessif… Pour les entrées, reprenez les photos au-dessus (sans la salade classique aux chips de crevettes) et complétez avec les photos dessous. Total : 68€
Je ne m’attarderai pas à donner tous les noms des plats que composent ce bento bien garni, du fait qu’on voit tout du premier coup d’oeil. Je n’ai pas goûté tout cela, mais on m’a confirmé que c’était très bon. Très frais et de bonne qualité. Ce que nous avons le moins aimé, c’était le tamagoyaki. Non pas qu’il n’était pas bien cuit ou qu’il n’y avait pas la bonne dose d’ingrédients, mais c’est plus personnel. Il faut aimer le sucré / salé. Car un tamagoyaki est une omelette japonaise servi en général au petit déjeuner. Elle est composée d’omelette, de sauce soja et du mirin.
Une glace à l’haricot rouge et une glace au matcha. Il vaut mieux ramener les morceaux d’haricot rouge avec la glace de même composition. Si non, il prime beaucoup trop sur la glace au matcha et vous risquez de ne pas en sentir le goût…
Lieu : Azabu – 3 Rue André Mazet, 75006 Paris
Le site principal ne fonctionnant pas, veuillez les joindre par Facebook : https://www.facebook.com/Azabu
@NipponActif Un roulé au matcha et une boule de glace vanille
Le restaurant RYô est tenu par le chef ToyofumiÔzuru, et se substitue à l’authentique cuisine japonaise transmise par son père au Japon. Le restaurant se caractérise comme l’un des restaurants les moins chères dans la gamme gastronomique sur Paris. C’est pour cela que j’ai voulu tester ce restaurant, non loin d’avoir entendue de bonnes critiques. Installé dans le « quartier japonais » à Pyramides, il est tout de même conseillé de faire une réservation, le restaurant est prisé.
@NipponActif Couteaux à l’ail et persil
Un restaurant style blanc et boisé, une élégance autant marqué sur les lieux que dans nos assiettes. J’ai pris un pané de porc ibérique qui était très bon (les prix sont à la fin de cet article). Mais un peu plus gras que d’autres tonkatsu (とんかつ) que j’ai déjà pu manger. La sauce Worcestershire était excellente, et accompagné bien le tonkatsu. Le plat était plus copieux que ce dont à quoi je m’attendais. En entrée j’ai voulu essayer les fameux et basique california maki. C’était vraiment sans plus, on peut très bien l’enlever de la carte sans que cela dérange. Et au vu du prix, on s’attend vraiment à manger quelque chose d’exceptionnelle.
Les desserts que j’ai pu goûter dans les autres assiettes étaient excellentes! Un sans faute pour ces pâtisseries!
@NipponActif Tonkatsu et sa sauce Worcestershire
J’ai aussi vu d’autres plats sur le tableau du jour qui donnaient envie de déguster. Une partie de la carte propose aussi des plats végétariens, à des prix attractifs.
Le service est quant à lui irréprochable. L’ambiance au restaurant est calme, parfait pour des groupes de 10. Attention tout de même au prix, que je trouve légèrement déraisonné, même si on voit et on sent bien qu’il y a des produits de qualités et originaux de proposé.
Le prix de ce que j’ai consommée : Tonkatsu (porc pané ibérique frit) + salade de choux : 24€ California maki : 7€ Gohan (riz nature) : 3€ Total : 34€
Ma première pâtisserie franco-japonaise, un léger délice!
Pour mon premier passage dans cette pâtisserie de luxe, je me suis rabattue sur le 100% japonais, sans aucun regret avec le fameux dorayaki au matcha et à l’anko… Un délice ! Le matcha, c’est de la poudre de thé vert, mais cette fois travaillé en crème. Le dorayaki est le double pancake que vous voyez sur la photo ci-dessus. L’anko, c’est de l’haricot rouge (il me semble que son synonyme pourrait être de l’azuki, mais c’est le procédé qui diffère l’un de l’autre, qui leur donne leur nom respectif). Pâtisserie comme au Japon, fait maison. Le pancake était un peu trop cuit mais j’ai tout de même adoré. Le verre de boisson pétillant contient du matcha et du yuzu. Sans sucre ajouté, très bon! Je n’ai personnellement pas trop aimé le mélange matcha et menthe qui était dans le verre de mon ami.
Par contre, ce ne sont pas des desserts qui nous rassasient. Y aller que par gourmandise et goûter à des produits raffinés, et non pour remplir un début de faim ou encore moins une fringale. C’est très léger. Et je trouve quand même que le prix est relativement élevé pour ce que c’est. J’en ai eu pour 12€ (le dorayaki et la boisson matcha – yuzu pétillant).
Le come back
Mon deuxième passage était pour goûter le mariage franco-japonais. L’essence même du Tomo : un travail méticuleux d’un chef pâtissier d’origine japonaise, et un chef pâtissier d’origine française. Une merveille qu’est le dorayaki Paris – Kyoto.
Super bon bol de lait chaud au matcha bio! Sinon il y a la version chocolat chaud au matcha (le bol noir sur la photo que j’ai prise).
Et le dorayaki Paris – Kyoto : Crème au praliné, amandes – noisettes maison, kinako (soja torréfié, ça donne un goût de cacahuète mais la crème est beaucoup plus légère avec cette poudre).
On sait qu’on tape dans la gastronomie de la pâtisserie franco-japonaise quand on paie l’addition : il me semble que j’ai payé environ 16€! (À emporter c’est 1€ en moins par produit). J’ai déjà goûté dans des pâtisseries de haut standing, et je peux vous dire… Que le prix est un peu exagérer! J’y retourne tout de même car je n’ai absolument rien à dire sur la qualité des produits qu’ils utilisent, et c’est une très bonne fusion pâtissière. De plus le service est impeccable.
NB : non le bol n’est pas fissuré, c’est une décoration symétrique.
Adresse : 11 Rue Chabanais
75002 Paris
Prix (de mes deux passages pour ce que vous voyez en photo) : 12€ et 16€ sur place. Moins chère à emporter.